Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé la décision du Procureur de la République de prolonger la durée de la garde à vue du photographe de presse, Islem Hakiri, sans l’auditionner et sans respecter son droit de défense.
« Il s’agit d’une violation flagrante des dispositions de l’article 13 bis du Code de procédure pénale », estime le syndicat, appelant le ministère de l’Intérieur à « ouvrir une enquête à ce sujet ».
Dans une déclaration rendue publique, mercredi, le SNJT a fait savoir que le Procureur de la République auprès du Tribunal de première instance de Tunis a décidé, mardi, de prolonger la durée de la garde à vue du journaliste de presse Islem Hkiri, et de le faire comparaître ce mercredi.
Dans ce contexte, le syndicat s’est dit étonné que le Procureur de la République procède à l’audition des accusés sans la présence d’un avocat, estimant qu’il s’agit d’une violation du droit de défense.
Selon le syndicat, le Procureur de la République avait ordonné, lundi dernier, de placer Islem Hakiri en garde à vue pour outrage fait, par paroles, à un fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions et pour violation du couvre-feu, soulignant que le journaliste a été agressé par un policier alors qu’il était en train de couvrir « la situation sécuritaire pendant le couvre-feu » en plein centre de Tunis.
Par ailleurs, le syndicat a condamné la violence exercée par le policier sur le photographe de presse, appelant le ministère de l’Intérieur à ouvrir une enquête administrative à ce sujet et à consulter les caméras de surveillance qui ont filmé l’agression.