Une visite au gouvernorat de Sousse a été effectuée, le 11 février 2021 par Mme Akissa Bahri, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche où elle a présidé une cérémonie de fin de formation de 50 apprenants provenant du Burkina Faso après leur réussite dans leurs études à Tunis dans le domaine de l’horticulture de niveau brevet de technicien supérieur.
La formation a duré deux ans et demi, à partir du 12 septembre 2018. A noter que le gouvernement burkinabé a envoyé 149 jeunes détenteurs du baccalauréat en Tunisie pour les former dans diverses spécialités de niveau BTS vu la qualité de la formation professionnelle dans notre pays. A noter que 52 étudiants ont été orientés pour une formation de base dans le domaine agricole au centre sectoriel de formation professionnelle dans les produits maraichers précoces à Chott Meriem (Sousse) et à l’Institut sectoriel de formation professionnelle agricole dans la culture des agrumes et du vignoble à Bouchrik (Grombalia) ainsi que le centre sectoriel de formation agricole dans les arbres fruitiers dans les zones arides de Boughrara.
Formation pour les formateurs
Et en réponse au désir de la partie burkinabée, une formation complémentaire a été dispensée au profit de groupes de formateurs appartenant à ce pays dans l’élevage des vaches et la transformation du lait, et ce, à l’Institut sectoriel de formation professionnelle agricole d’élevage à Tibar, l’élevage des ovins et des chèvres au centre de formation professionnelle agricole à Oueslatia, l’élevage des volailles et l’apiculture au centre de formation professionnelle agricole à Hakim Sud, la lutte contre les maladies et les insectes à l’Institut sectoriel de formation professionnelle agricole dans la culture des agrumes et du vignoble à Bouchrik, et ce, en coordination avec la direction générale de la santé végétale et le contrôle des intrants agricoles.
La formation a concerné aussi l’installation de stations de pompage et de réseaux de distribution de l’eau et de la maintenance du matériel d’irrigation au centre sectoriel de formation professionnelle agricole dans l’aménagement des zones irriguées à Barrouta, ainsi que l’agriculture forestière au centre de formation professionnelle agricole dans le secteur forestier à Rimel, lors des vacances annuelles. Ces formations complémentaires visaient le développement des compétences des apprenants dans divers domaines pour faire de ces étudiants un noyau dur de la formation professionnelle agricole lors de leur retour dans leur pays.
La Coopération internationale autrichienne et luxembourgeoise s’est chargée de couvrir toutes les dépenses (estimées à 750.491 euros) de formation, de séjour, d’alimentation et de transport des étudiants burkinabés dans le cadre du projet de coopération avec ces deux pays et le Burkina Faso. A noter que les cadres et agents des établissements de formation précités ont travaillé pendant leurs vacances d’été, au profit de la formation des étudiants burkinabés qui les ont accueillis pendant la saison estivale, et ont visité les sites touristiques, monumentaux et culturels en Tunisie.
L’expertise tunisienne dans le domaine agricole est vénérée par plusieurs Etats frères et amis qui ont choisi notre pays pour améliorer les compétences de leurs cadres dans plusieurs spécialités comme les eaux, la pêche, la gestion des entreprises agricoles et la vulgarisation. Parmi les pays, on peut citer Burkina Faso, Algérie, Guinée, Iles Comores, Sénégal, Niger, Congo, Madagascar, Yémen, Sultanat d’Oman, Mauritanie, République centrafricaine, Tchad et Libye.
Les perspectives de coopération sud-sud sont prometteuses dans le domaine de la formation et la vulgarisation agricole, ce qui va permettre d’exploiter les expertises tunisiennes, notamment dans les domaines du conseil agricole et l’ingénierie de la formation dans les pays africains.