Après une fermeture ayant duré deux ans pour des travaux de restauration entrepris par l’INP, le village artisanal de Barrouta, situé en plein cœur de la Médina de Kairouan, a rouvert ses portes en 2019. Couvrant une superficie de 600 m2 et comptant 21 boutiques qui ont été louées à des artisanes professionnelles comptant parmi elles des diplômées de l’enseignement supérieur, ce village est devenu une vraie opportunité d’emplois vu son rapprochement des consommateurs. Ils trouvent tout ce dont ils ont besoin au sein d’un même espace : cuivre martelé, ébénisterie, peinture sur différents supports, bijouterie, broderie, confection de l’alfa, couture, damasquinage, crochet, objets de décoration, distillation de plantes médicinales et pâtisserie…
Or, depuis la pandémie du coronavirus, ces artisanes n’ont pu écouler leurs productions dans les foires et les différentes expositions comme cela se faisait auparavant. Ainsi, elles n’ont pu payer le loyer à l’ONA ni leurs cotisations à la Cnss.
Au total, 17 artisanes, qui doivent rembourser chacune 3.000 dinars, risquent d’être expulsées du village de Barrouta.
C’est pourquoi elles ont lancé un appel de détresse à tous les responsables afin qu’on les aide dans cette crise sans précédent.