Le mois de janvier 2021 s’est achevé, et avec lui s’achève la présidence de la Tunisie du Conseil de sécurité des Nations unies. La diplomatie tunisienne en a notamment profité pour mettre sur la table ses priorités et expliquer ses positions, notamment autour des dossiers géopolitiques.
Le Chef de l’Etat, Kaïs Saïed, avait présidé, le 6 janvier 2021, une réunion de haut niveau, en présence du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et de plusieurs autres responsables institutionnels. La réunion, qui avait pour thématique « les difficultés à maintenir la paix dans des contextes précaires », a été l’occasion pour la Tunisie de réaffirmer son attachement à une approche globale de la question de maintien de la paix, et de s’atteler à soigner les raisons profondes et les facteurs conjoncturels qui déstabilisent la paix. Le Président tunisien avait également tenu à rappeler que le continent africain est le plus touché par cette précarité du maintien de la paix, en raison des conditions de vie, à l’instar de la pauvreté, le chômage, l’exclusion, la fragilité des institutions, sans omettre « l’affaiblissement de la gouvernance ».
Le 12 janvier, la Tunisie a également eu l’occasion de présenter son dispositif antiterrorisme, en harmonie avec le cadre légal international. A ce titre, la Tunisie a réitéré son engagement à combattre le terrorisme dans une optique de multilatéralisme.
Dans le dossier libyen, la Tunisie a préparé avec les Britanniques, la communication du Conseil de sécurité concernant la Libye. Une communication qui vise à alerter la communauté internationale de l’importance du déploiement d’une mission d’observation pour contrôler le cessez-le-feu.
Il a été également question, dans ces éléments préparés pour les journalistes, d’inviter les combattants étrangers sur les terres libyennes, de se retirer immédiatement. La Tunisie y a également réitéré son engagement envers une solution politique du conflit libyen, en dehors de toute ingérence étrangère. La Tunisie a également insisté sur les avancées très positives du dialogue politique interlibyen, qui s’est déroulé à Tunis en novembre 2020. La Tunisie a ainsi insisté sur l’importance de la poursuite du dialogue politique et le respect du calendrier électoral.
D’ailleurs, en visite récemment à Carthage, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), Jan Kubis, a félicité la Tunisie pour son rôle dans la concrétisation des accords politiques entre les Libyens.
Pour la diplomatie tunisienne, la présidence du Conseil de sécurité a été un franc succès. Elle a surtout été l’occasion de remettre le pays sur selle et de réaffirmer la politique étrangère de la Tunisie.
Constance de la politique étrangère tunisienne, le dossier palestinien a été central. Estimant qu’il s’agit d’une affaire cruciale dans le maintien de la paix dans la région, la Tunisie a demandé à ce que la réunion consacrée au Moyen-Orient soit relevée à un niveau ministériel. Le but de la diplomatie tunisienne a été de tenter de redonner vie au processus de paix entre les Palestiniens et les Israéliens.