L’approche adoptée par le projet de gestion intégrée des zones les moins développées au Nord-Ouest et au Centre-Ouest consacre le principe de la gestion participative visant à instituer un modèle économique nouveau dans les sites forestiers ciblés par le projet.
Dans le cadre de l’exécution des composantes du projet de gestion intégré des zones les moins développées au Nord-Ouest et au Centre-Ouest, financé par la Banque mondiale, et qui fait partie des projets de développement qualitatifs orientés vers les régions intérieures avec 15 sites forestiers dans 10 délégations et 8 gouvernorats, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche par intérim, M. Mohamed Fadhel Kraiem, a présidé une cérémonie de signature de 8 conventions entre la Direction générale des forêts et les Groupements de développement agricole dans les gouvernorats de Bizerte, Jendouba, Kairouan et Béja.
La cérémonie s’est déroulée en présence de la Cheffe de cabinet ainsi que des représentants de la Banque mondiale, des gouverneurs de Bizerte, Béja et des représentants des gouvernorats de Kairouan et de Jendouba, des commissaires régionaux au développement agricole concernés outre les représentants et chefs des groupements de développement et le directeur général des forêts, le directeur de la coopération internationale et nombre de cadres du ministère.
Nouvelle méthode de travail
A cette occasion, le ministre a indiqué que ces conventions s’inscrivent dans le but de faire réussir l’expérience pilote de partenariat entre le secteur public et la société civile. Une telle initiative vise à permettre à un premier contingent des groupements de développement éligibles aux conditions juridiques, à financer, sous forme de subvention classée dans le projet et estimée à près de 115 mille dinars, l’acquisition de certains équipements nécessaires. Ceux-ci leur permettent d’honorer leurs engagements figurant sur la convention et de concrétiser leur rôle de développement dans les sites forestiers.
L’orateur a expliqué que l’approche adoptée par le projet consacre le principe de la gestion participative visant à instituer un modèle économique nouveau dans les sites forestiers ciblés par le projet. Il s’agit d’une nouvelle méthode de travail exécutée dans la gestion du domaine forestier et qui vise à inciter l’initiative au sein des groupements de développement agricole dans le cadre des rapports productifs.
Il est question, par ailleurs, de donner la possibilité aux habitants près des sites forestiers de s’intégrer dans le circuit économique à travers l’exploitation de certains produits forestiers susceptibles de contribuer à l’amélioration de leur revenu personnel en commercialisant des produits à valeur ajoutée sur les marchés. A noter que, dans une première étape, 17 conventions de gestion participative des ressources forestières ont été signées entre les Groupements de développement agricole et la Direction générale des forêts, et ce, depuis mars 2019 dans les gouvernorats de Bizerte, Béja, Jendouba, Le Kef et Kairouan, ce qui a permis à la majorité des Groupements de développement agricole d’exploiter gratuitement un ensemble de ressources forestières en contrepartie d’une contribution dans la réalisation des prestations et travaux de protection et de développement des forêts qui constituent une richesse nationale.
Ce programme constitue une révolution dans le secteur des forêts dans la mesure où il va mettre fin à la politique de monopolisation. Il va permettre à près d’un million d’habitants de bénéficier dudit programme en plus de la protection des forêts de tous les risques les menaçant comme ceux qui proviennent de la pollution, du terrorisme et des incendies.