A l’image du classico où la lutte était serrée et lors duquel les Clubistes Africains sont revenus de loin ramenant un précieux point d’Hammam-Sousse, les duels à distance entre les autres protagonistes étaient aussi disputés. Entre les points gagnés par certains, les points perdus par les autres, ça ne bouge pas vraiment dans la zone rouge. Le destin de la JSK est plus que jamais scellé.
Qui aurait pensé qu’un jour le résultat d’un classico entre l’ESS et le CA aurait une incidence directe sur la situation au bas du tableau ? Une situation inhabituelle mais inédite qu’a connue le classico d’hier mettant aux prises l’ESS au CA. Tenus en échec, les Etoilés ont perdu deux points dans la course au titre. Ils accusent six points de retard par rapport au leader.
Et si le résultat final du classico n’arrange pas les affaires des locaux, il permet aux visiteurs de maintenir le cap. En revenant de loin en fin de rencontre, les Clubistes ont ramené un point précieux d’Hammam Sousse qui leur permet de ne pas perdre de vue leurs adversaires directs dans la lutte pour le maintien. Les hommes de Lassaad Dridi ont perdu tout de même deux points d’écart par rapport aux Miniers de Métlaoui, vainqueurs à domicile devant le Stade Tunisien. Les Métlaouis ont, certes, gagné par le plus petit des scores, mais l’essentiel a été fait : ils ont pris de la distance par rapport à leur poursuivant direct, le Club Africain, et pas seulement puisqu’ils ont grimpé de la 11e à la 9e place. Quant au CA et malgré qu’il s’est contenté d’un petit point à Hammam-Sousse, il conserve toujours sa 12e place. Toutefois, le CA a perdu deux points en faveur de son poursuivant direct, le CAB. Vainqueurs à domicile devant L’Olympique de Beja, les Cabistes sont toujours 13es au classement.
L’US Tataouine et l’O Béja dégringolent
Décidément, la fin de saison s’annonce de plus en plus disputée et, surtout, de plus en plus serrée en bas du tableau. Entre les points gagnés par certains, les points perdus par les autres, ça ne bouge pas vraiment dans la zone rouge bien que les protagonistes se soient échangé hier les places à l’instar de l’US Tataouine et de l’O Béja qui ont perdu chacune une place et sont classées désormais 10e et 11e. Si l’OB a perdu à Bizerte, l’UST s’est contentée de ramener un petit point de Ben Guerdane, ce qui n’arrange pas ses affaires.
La situation ne s’est donc pas améliorée en zone rouge. Ils sont six clubs dans un mouchoir, à savoir le Stade Tunisien, l’Etoile Sportive de Métlaoui, l’Olympique de Béja, l’Union Sportive de Tataouine, le Club Africain et le Club Athlétique Bizertin. Cela fait un peu beaucoup d’équipes reléguables et la zone rouge s’étend désormais de la 8e à la 14e place au classement.
C’est officiel : la JSK reléguée
Ça fait toujours mal de parler ainsi d’une grande école du football tunisien. Evoquer la situation actuelle de la Jeunesse Sportive Kairouanaise est pénible. Hier encore, les Aghlabides ont concédé la défaite en déplacement à Soliman. Avec cette défaite, les Kairounais sont plus que jamais isolés. Lanterne rouge du championnat, la JSK n’a récolté que trois malheureux points depuis l’entame de la saison. Avec les 17 points qui les séparent du CAB, premier reléguable, on peut affirmer dès lors que le destin de la Chabiba est déjà scellé. C’est officiel : la JSK est reléguée en Ligue 2.
La lutte pour le maintien ne concernera désormais que le premier reléguable. Et s’il y a une équipe qui doit revoir sérieusement sa copie au risque de connaître le même sort que la JSK, c’est bel et bien le Stade Tunisien qui, après avoir connu une entame de saison remarquable, ses résultats ont chuté au fil des journées. Des résultats en dents de scie dont l’issue finale risque d’être fâcheuse pour une équipe qui dispose d’un effectif aux arguments fort respectables mais aux résultats en deçà des attentes. Avec le potentiel qu’ils ont, les Stadistes sont capables du meilleur.
Une chose est sûre, nous ne connaîtrons pas une fin de saison tranquille, particulièrement en bas du tableau où la lutte pour le maintien risque d’être de plus en plus serrée. Entre les victoires des uns, les défaites des autres et le partage des points pour certains protagonistes, on n’est pas vraiment sorti de l’auberge. C’est tant mieux pour le suspense et le spectacle, à condition que le fair-play soit respecté jusqu’à l’ultime journée de la saison et qu’on n’assiste pas à des scènes de violence comme ce fut le cas ces dernières années. C’est tout ce qu’on souhaite pour notre championnat en attendant de revoir, un jour, des gradins aussi pleins…comme au bon vieux temps…
