AVEC l’arrivée quasi-quotidienne des commandes de vaccins anti-Covid en tous genres, introduites par le ministère de la Santé auprès des différents laboratoires internationaux et dans le cadre de l’initiative Covax pilotée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et à la lumière des efforts fournis dans le but de sensibiliser le maximum de Tunisiens à la nécessité absolue de s’inscrire sur les plateformes électroniques ouvertes à ceux qui bénéficient de la priorité absolue de recevoir la «piqûre magique» (à deux reprises, faut-il le rappeler), l’on se demande si l’opération vaccination aboutira aux objectifs qui lui sont assignés. Interrogation qui tire sa légitimité de «la polémique» déclenchée, à tort ou à raison, à propos de certaines priorités qui n’ont pas été respectées et à propos du discours pluriel tenu par plusieurs de nos sommités médicales sur l’efficacité ou l’utilité de tel ou de tel vaccin utilisé dans plusieurs pays, puis récusé par ces mêmes pays en dépit des assurances de l’OMS qui, paraît-il, n’arrivent plus à convaincre beaucoup de monde.
Et quand la stratégie d’information en vue de la vaccination des personnes prioritaires connaît quelques dysfonctionnements, voire des dépassements inacceptables, le ministre de la Santé fait montre de courage et d’honnêteté pour reconnaître les erreurs commises jusqu’ici et promettre d’y remédier dans les limites du possible, l’on ne peut que s’attendre à une situation meilleure à l’avenir, à la lumière des informations provenant quotidiennement des quatre coins du monde sur l’évolution de la pandémie et aussi à la faveur de l’élan de prise de conscience citoyenne relative à l’urgence pour tous de soutenir les efforts des pouvoirs publics et de se prendre en charge dans la mesure où l’éradication de la Covid-19 doit être conçue comme à la fois un droit absolu et un devoir national.