Dans un précédent papier, intitulé «Une application aberrante» (daté du 25 février 2021), l’on a eu à mettre à index le numéro vert, baptisé (*2021#), réservé par les autorités sanitaires à l’inscription à distance des gens intéressés par la vaccination. Cela à travers une application à exploiter par voie d’un portable ordinaire.
Numéro vert et colère noire !
Il s’agissait du fameux numéro d’appel vert du calvaire, que l’on dirait conçu pour nous provoquer une colère noire à chaque fois qu’on y a affaire ! Qui donc parmi nos pairs ciblés n’aurait pas tenté sa chance et n’aurait pas joué de malchance ? Après mille et une tentatives et tout débité sur leurs sacro-saintes données personnelles, les intéressés ne sont guère parvenus à aller jusqu’au bout de leurs démarches et des étapes programmées. Et leurs essais ont toujours fait chou blanc, en l’absence de possibilité de validation !
La copie enfin révisée !
Faisant suite à une pléthore de réclamations ayant fusé de toutes parts et à la réaction médiatique désapprobatrice, l’on s’est finalement résolu, du côté de Bab Saâdoun, à «revenir à de meilleurs sentiments», en mettant au point, quoique tardivement, l’aberrante application et la fugitive validation… Après que le *2021 # et ses programmeurs mal inspirés ont longtemps fait des leurs, voilà qu’un autre numéro vert (celui du 80102021 cette fois-ci), nous dit «Coucou» ! Me voilà… à votre service! Conçu et «musiqué» pour nous faciliter la tâche en nous fournissant des renseignements pratiques à temps sur la vaccination, les bonnes dames sont constamment aux abonnés absents !
En avant la musique !
Seule la musique est omniprésente ! Elle est interrompue de temps à autre par une voix féminine, on dirait payée pour prier ses interpellants d’attendre indéfiniment une opératrice pour réponde à leurs interrogations.
«Etant donné la forte pression exercée sur notre équipe de conseillères, veuillez bien patienter…», nous dit l’interpellée à bout d’arguments !
Au bout de longues minutes de lassants propos répétitifs et redondants, l’on nous assomme par ce fameux « tit … tit …tit» ! annonciateur de la rupture de la communication, nous laissant le nez dans le vent ! Ceux qui ont des nerfs d’acier n’ont qu’à réessayer ! Mais sans un brin d’espoir d’avoir une information valide…
Cela dit, la modeste prose que je viens de vous «musiquer» vous aurait probablement laissé deviner que j’aurais figuré parmi la myriade d’interpellants, mis hors de leurs gonds par l’agaçante musique d’accompagnement interminable et madame l’opératrice éternellement injoignable ! Oui, tout à fait. C’est ma foi, comme si vous y étiez…
Enfin, nez à nez avec l’oiseau rare !
Mais, grâce à la providence, j’ai été plus chanceux que beaucoup de mes semblables. Puisque le bon hasard a fini par me mettre nez à nez à distance avec l’oiseau rare ! Ceci au bout de plus d’une semaine de tentatives vaines. Et juste au moment où je m’y attendais le moins ! «Je suis à vous monsieur, en quoi puis-je vous être utile ?», me lance l’opératrice au bout du fil avec amabilité, contrastant avec la médiocrité notoire de l’application dont les programmeurs n’ont pas été fichus de «réviser à temps» leur copie.
De la poudre aux yeux
Ayant cherché, avec la même gentillesse, les raisons de l’injoignabilité quasi-chronique des opérateurs et des opératrices, suppléés par une petite mélodie musicale à n’en plus finir, j’ai été fort surpris et éberlué, en entendant dire, par mon interlocutrice avec un profond soupir de regret, que le centre d’appel si controversé ne compte pas plus d’une dizaine d’opératrices, inondées par les appels à longueur de journée.
De la poudre aux yeux qui ne contribue nullement au bon déroulement de notre «sainte campagne» de vaccination.