Le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi a déclaré que le couvre-feu s’est avéré efficace en Tunisie et à l’étranger pour briser les chaînes de contamination, mais non sans conséquences d’où la nécessité de le réviser à la demande du président de la République, a-t-il dit.
Mechichi qui présidait une réunion avec les membres du comité scientifique de lutte contre la coronavirus consacrée à l’évaluation des dernières mesures prises pour lutter contre la propagation du virus, a souligné que toute décision annoncée peut être revue.
Il a appelé les membres du comité scientifique à bien élucider la situation aux citoyens afin de contrecarrer les surenchères, ajoutant que la Tunisie vit une crise des valeurs plus dangereuse, selon lui, que le reste des crises qu’elle traverse.
Le chef du gouvernement a souligné que les mesures prises pour faire face à la propagation de l’épidémie reposent exclusivement sur une base scientifique, une démarche adoptée par le comité scientifique qui travaille, a-t-il dit, en toute indépendante, ajoutant qu' »il y a des parties qui n’ont rien à voir avec la question scientifique ni avec la médecine qui débattent de la question et présentent des scénarios derrière lesquels on sent l’odeur de la politique, contrairement à d’autres pays ».
Il a indiqué que les établissements hospitaliers enregistrent une nette augmentation de patients atteints par le coronavirus et qu’il existe une grande pression sur les services de réanimation et sur les lits d’oxygène dont le nombre a doublé au cours de la dernière période.
Il a expliqué que des décisions ont été annoncées pour limiter la propagation des infections mais la Tunisie comme tous les pays du monde est entrée dans une troisième vague qui a nécessité des mesures d’envergure à l’instar de nombreux pays du monde, dont certains sont revenus au confinement général et d’autres ont décrété un couvre-feu strict.
Il a noté que la Tunisie a pris un ensemble de mesures pour préserver la santé des citoyens et l’équipement des établissements de santé, soulignant que ces mesures auront un coût économique et social qui doit être partagé.
Le Chef du gouvernement a, à cet égard, souligné la nécessité d’un grand effort collectif et de solidarité entre les citoyens pour faire face aux conséquences des mesures prises pour faire face au Coronavirus.