L’Espérance écrit l’histoire d’une pierre blanche. Elle vient de brandir son trente et unième titre de champion. Sa voracité ne s’arrête pas au niveau local. Elle est en passe de s’étendre sur le continent africain…
L’Espérance Sportive de Tunis vient de remporter officiellement le titre de champion de Tunisie à trois journées de la fin de la compétition. Ce fut en glanant les trois points de la victoire, nécessaires pour le tour d’honneur «effectué» avant-hier devant le Stade Tunisien (1-0).
Ce fut donc le trente et unième titre de son histoire et le cinquième d’affilée. Que peut-on dire de cette nouvelle performance de cet ogre insatiable qui n’est jamais disposé à lâcher quoi que ce soit à ses rivaux qui lui collent toujours aux trousses… désespérément ! Félicitations pour ce club qui est passé maître de la performance et surtout de la régularité. Choses qui manquent terriblement au reste des clubs tunisiens qui se débattent, tous, dans des problèmes aux multiples facettes.
L’Espérance peut perdre des matches parfois, comme ce fut le cas cette saison devant ses deux principaux concurrents, l’ESS et le CSS. Mais son rendement constant et sa régularité exemplaires lui permettent toujours de se ressaisir rapidement et de se racheter en gagnant des matches par séries.
Ce qui n’est pas le cas de ses rivaux, dont les résultats ressemblent aux dents de scie. C’est peut-être cela le principal secret de la spectaculaire domination de l’Espérance. Sauf que derrière ces performances, il y a beaucoup de travail sérieux et une gestion claire qui s’ajoutent aux moyens financiers respectables dont dispose le club de Bab Souika. Ce qui est de nature à créer une atmosphère saine indispensable à toute réussite.
C’est en gros ce qui distingue l’Espérance des autres club tunisiens qui ont encore un long chemin à faire avant d’assainir l’environnement dans lequel ils vivent avant de pouvoir la concurrencer.
L’Espérance de tous les records
D’ailleurs la suprématie de l’Espérance ne s’exerce pas en football uniquement. Presque toutes les autres disciplines collectives ou individuelles offrent chaque saison d’historiques razzias qui font la fierté de tous les supporters de l’Espérance. En témoigne, par exemple, son dernier titre africain de volley-ball, remporté haut la main face au géant Ezzamalek d’Egypte.
Mais c’est surtout le football qui fait la notoriété de l’Espérance tant sur le plan national que celui africain et arabe.
Si on essayait de faire parler les chiffres et les annales, on se rendrait aisément à l’évidence que l’Espérance reste incontestablement le club de tous les records. Des records vraiment très difficiles à battre ou même à égaler dans les années à venir.
L’Espérance détient plusieurs records qui sont constamment consolidés. Aussi ce n’est pas la première fois qu’elle remporte plusieurs titres de championnat d’affilée. Sur ces trente et un titre déjà gagnés, il lui est arrivé d’enregistrer une précédente série de sept titres. Ce fut dans les années 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003 et 2004.
Elle en a également remporté quatre successivement aux années 2009, 2010, 2011 et 2012. Rien que ces trois séries glorieuses lui ont ramené 19 titres sur les 31 remportés.
Au niveau du palmarès, le Club Africain vient en deuxième position avec seulement 12 titres. C’est dire l’énorme écart qui sépare les deux clubs les plus titrés en Tunisie. L’Etoile Sportive du Sahel, quant à elle, compte 10 titres, alors que le CSS en a 8 et le Stade Tunisien, le CSHL et le CAB 4.
Du coup, l’Espérance a de quoi pavoiser, car même sur le plan africain, ses performances font d’elle un géant parmi les géants. Ses quatre trophées en Ligue des champions (1994, 2011, 2018 et 2019) pourraient être renforcés par un cinquième à la fin de l’actuelle édition dans laquelle l’Espérance est l’une des trois équipes favorites.
Si tout va bien, l’Espérance pourrait ainsi partager la deuxième place au palmarès africain avec TP Mazembe et Ezzamalek (5 titres) derrière Al Ahly (9 titres).
Ce sera juste énorme et majestueux de la part du représentant du football tunisien aux moyens financiers nettement inférieurs à ceux de ces trois colosses du football africain avec lesquels il parvient quand même à rivaliser, voire à leur ravir la vedette. Pour preuve sur les dix dernières années (de 2011 à 2020), l’Espérance est parvenue à remporter trois trophées (2011, 2018 et 2019) c’est-à-dire autant qu’Al Ahly (2012, 2013 et 2020). Il faut le faire !