
S’il y a un mérite que les Tunisiens ont l’obligation absolue de reconnaître aux talk-shows radio et TV en dépit des dérives et des comportements inadmissibles qui s’y déroulent et qui empoisonnent nos soirées et nos veillées, c’est bien celui d’avoir réussi grandement à démasquer et à mettre à nu ces nouveaux charlatans autoproclamés leaders de partis politiques ayant envahi la scène politique nationale après l’avènement de la révolution sans se prévaloir d’aucun passé politique éclairant sur leur parcours militant ou même universitaire et s’imposant, avec la connivence ou le soutien de forces occultes, comme étant les détenteurs de la science infuse qui répandent leurs pseudo-thèses «révolutionnaires» sans que personne n’ait le courage de révéler leurs véritables desseins et de mettre à nu les agendas inavoués qu’ils servent.
Jeudi soir, sur la chaîne TV Attassia, Lotfi Mraihi, le médecin qui s’est distingué, il y a plus d’un an, par son discours récusant le Covid-19, l’ancien candidat à l’élection présidentielle 2019 qui n’a pas réussi à motiver 10 mille Tunisiens pour approuver ses approches et lui accorder leur confiance et le président du parti de l’Union populaire républicaine riche de trois députés au Parlement dont les avis et les interventions constituent une denrée rare au palais du Bardo, a fait subir aux téléspectateurs une nouvelle épreuve dure et affligeante sur la médiocrité intellectuelle et morale qui caractérise certains de nos politiciens qui ne reculent, désormais devant aucun stratagème pour approfondir cette rupture et cette fracture déjà béante marquant les rapports opinion publique-élite politique post-révolution aussi bien au pouvoir que dans l’opposition, toutes tendances confondues.
Par ses jugements déplacés et inadmissibles à l’égard du Président de la République à qui il refuse carrément le respect et la considération que tout citoyen lui doit en sa qualité de récipiendaire de la confiance du peuple et de symbole de sa souveraineté, par son comportement indigne d’un médecin qui a prêté le serment d’Hippocrate à l’égard de Hakim Ben Hamouda, ancien ministre des Finances et actuel conseiller principal auprès du président de la Banque africaine de développement (BAD), sans oublier sa stature internationale d’économiste réputé pour la justesse de ses analyses, la précision et la perspicacité de ses solutions, et enfin par ses attaques verbales à l’encontre du jeune communicateur Riadh Jerad à qui il refuse ostensiblement la possibilité de critiquer ses positions et qu’il traite d’une manière hautaine qui révèle une incapacité chronique à respecter l’autre, D Lotfi Mraïhi a montré que la Tunisie post-révolution n’a pas besoin de «politiciens de ce calibre» et que si les Tunisiens ont une opportunité ou une chance de sortir du marasme actuel dans lequel ils pataugent, ils doivent prendre leur courage à deux mains et entreprendre de se libérer de cette caste de politicards de la 25e heure qui ont montré qu’ils n’ont plus de place dans la Tunisie post-révolution.
Zouhaier EL HECHMI
24 mai 2021 à 04:41
Disons qu’il y a un grand nombre de personnes qui présentent des troubles mentaux avérés qui sont attirés par la vie politique pour assouvir leurs délires, leurs théâtralismes, échapper à leurs hallucinations ou succomber à l’enfer de leurs pessimismes mélancoliques en le faisant subir aux autres.
C’est un adsile gouverné par des malades.
Bon début de semaine.