Des partis politiques ont vivement condamné toute offensive visant la femme tunisienne et la femme en général, faisant allusion à l’agression d’Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL).
Deux députés du PDL ont été agressés mercredi lors d’une séance plénière de l’ARP par les élus Sahbi Smara et Seifeddine Makhlouf. Il s’agit de Abir Moussi et de Wissem Chaari, ont souligné ces partis dans des communiqués séparés.
Pour Afek Tounes, le ministère public doit réagir au plus vite pour arrêter l’agresseur Sahbi Smara (hors groupe), car le silence, a-t-il justifié, va favoriser l’impunité et diffuser la culture de violence.
Afek Tounes a aussi appelé Rachef Ghannouchi à démissionner de son poste de président du parlement et à lever l’immunité parlementaire de Sahbi Smara.
Pour le mouvement Projet de la Tunisie, l’incident survenu hier à l’hémicycle vise à détourner l’attention sur des événements » extrêmement » importants, dont les circonstances ont été dévoilées par le Collectif de défense de Belaid et Brahmi. Ces événements sont en relation avec des assassinats politiques et des dossiers à caractère terroriste, a précisé le parti.
Pour sa part, le mouvement Tahya TRounes a tenu la présidence du parlement pour responsable de la hausse du phénomène de la violence au sein de l’hémicycle, appelant à poursuivre les auteurs de toute agression.
» Sahbi Smara doit être poursuivi « , a plaidé cette formation politique.
Le groupe démocratique à l’Assemblée des représentants du peuple a condamné l’agression perpétrée par les députés Sahbi Smara et Seifeddine Makhlouf sur l’élue Abir Moussi. » Il s’agit d’une violation flagrante des droits de la femme tunisienne en général et de la femme parlementaire en particulier « , a fustigé le groupe.
De son côté, Qalb Tounes a dénoncé l’agression commise contre la députée Abir Moussi, appelant à tenir l’institution parlementaire à l’écart de tout tiraillement politique.
Hier, le président du parlement Rached Ghannouchi a condamné toute agression visant la femme tunisienne et la femme en général, selon l’assesseur chargé de l’information et de la communication Meher Medhioud.
Medhioub a ajouté lors, d’un point de presse, que le président du parlement a qualifié d’odieux cet acte qui ne supporte aucune justification, réaffirmant son refus total de toute atteinte ciblant la femme.
Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre le député Sahbi Smara (hors groupe) quitter son siège et se diriger vers Abir Moussi et lui asséner des coups au visage, provoquant un état de chaos dans la salle des plénières.
La présidente de la séance Samira Chaouachi a demandé au député Sahbi Smara de quitter immédiatement la séance.