Ils étaient environ 15.000 citoyens de la société civile venus de divers coins de la région, pour manifester et exprimer leur dégoût, mépris et même leur colère à l’égard de la situation lamentable et déplorable qui prévaut sur la scène socioéconomique et politique du pays.
Le 25 juillet 2021, date de célébration du 64e anniversaire de la fête de la République Tunisienne instaurée et votée à l’unanimité par le Conseil constitutionnel le 25 juillet 1957 et qui a décidé la nomination du leader Bourguiba au poste de 1er président de la République.
A cette occasion, une grande foule de la société civile s’est rassemblée au centre-ville de Sousse vers 10h.00 et ce malgré les barrages sur divers points empêchant l’accès au centre-ville.
Ils étaient environ 15.000 citoyens de la société civile venus de divers coins de la région, pour manifester et exprimer leur dégoût, mépris et même leur colère à l’égard de la situation lamentable et déplorable qui prévaut sur la scène socioéconomique et politique du pays
Les citoyens sont dévorés par les sentiments de chagrin, d’inquiétude quant à l’avenir inconnu et sombre du pays, qui était jadis dirigé par de vrais hommes d’Etat.
Aujourd’hui, ces citoyens sont victimes d’un jeu politique malsain favorisant une minorité et excluant une majorité de pauvres, de démunis qui se voient dominés et assujettis à un pouvoir sans scrupule qui ne cherche qu’à s’enrichir aux dépens des classes démunies qui ont connu récemment la dégringolade de leur pouvoir d’achat, l’absence de justice, l’anéantissement du système de santé(absence de bonne gestion de la crise du Covid19 et surtout au niveau de la vaccination qui demeure en dessous de la moyenne…), le déclin de la vie économique (fraudes fiscales, commerce parallèle, faillite des entreprises économiques, crise du tourisme…).
Toutes ces idées et bien d’autres nous ont été formulées par certains participants à cette manifestation qui a sillonné les principales artères de la ville.
Pour en savoir plus sur les revendications scandées par les manifestants, nous avons rencontré M. Hassen Turki, ex-président de l’Utica de Sousse et partisan de la société civile.
Parmi les revendications des citoyens, il nous a cité entre autres:
– la dissolution de l’ARP,
– la levée de l’immunité parlementaire des députés redevables et convoqués à la justice.
– la révision du code électoral et du mode de scrutin de manière à avoir une majorité absolue qui gouverne à l’instar de toutes les démocraties du monde,
– la révision de la constitution de manière à décongestionner le système politique en Tunisie et à éliminer le système du consensus une fois pour toutes,
– la révision de la loi sur la création des partis (actuellement en surnombre, plus de 200 partis) de sorte que seuls les plus forts subsisteront et afin d’assurer la crédibilité de la scène politique.
A noter que les décisions du Chef de l’Etat annoncées dans la soirée du 15 juillet ont été accueillies avec joie et grand soulagement par les citoyens de la perle du Sahel.
Il était temps de sortir de cette impasse, voire de la situation lamentable et catastrophique socioéconomique et politique et d’entrevoir une lumière d’espoir tant espérée pour ce pays qui n’a que trop souffert !