La Tunisie ne peut prospérer et se développer sans donner l’importance nécessaire à la valeur du travail. Il n’est plus toléré, en effet, de voir nos administrations vides et les quelques agents présents en train de perdre leur temps avant l’heure de la sortie. C’est aussi le cas dans les entreprises privées qui doivent prendre au sérieux la valeur du travail et donner leur meilleur rendement pour mériter leur salaire et donner le plus à l’entreprise. Depuis la dernière décennie, la Tunisie a perdu beaucoup dans les tiraillements politiques et les discussions inutiles.
Plusieurs pays d’Asie, comme Taïwan, on commencé de zéro, sans disposer de ressources énergétiques ni financières. Pourtant, au bout d’un certain temps, ils sont devenus des puissances économiques et technologiques grâce à une bonne volonté politique visant à faire la transition d’un pays dépendant à un vrai pays indépendant. Ainsi, une vision claire à moyen et long terme a été définie et les acteurs économiques ont tous mis la main à la pâte pour faire sortir le pays du marasme. Ensuite, est venu le temps de partage des richesses obtenues qui ont profité à tous les citoyens avec l’équité requise.
La Tunisie est en mesure de suivre l’exemple de ces pays en comptant davantage sur ses ressources humaines et sa matière grise. Les ressources naturelles sont en déclin et ne suffisent pas à elles seules à faire prospérer le pays. D’où la nécessité de renforcer davantage la recherche/développement, en encourageant les chercheurs, dans tous les centres de recherche et les universités, à mener des travaux susceptibles de profiter à l’industrie et à l’agriculture.
Le but est d’améliorer la compétitivité de notre industrie et de renforcer le rendement de notre agriculture qui a souffert depuis des années d’une faiblesse sensible. Il est nécessaire également d’encourager les jeunes inventeurs et innovants en leur permettant de déposer leur brevets d’invention à l’Innorpi et d’inciter les industriels à profiter des prototypes.
En fait, l’apprentissage de l’invention doit se faire dès les classes primaires pour impliquer tous les élèves dans l’innovation et la recherche. Ainsi, la Tunisie pourrait devenir, au bout d’un certain temps, un pôle et un hub de la recherche/développement. L’invitation de grandes sommités dans le domaine de l’innovation pourrait apporter le plus. Nos jeunes pourraient également effectuer des stages dans de grands centres de recherche avec la promesse de revenir à la mère patrie après cette période d’apprentissage pour faire profiter la Tunisie au niveau de l’industrie et de l’agriculture. En outre, les chercheurs doivent travailler dans des conditions aisées, en bénéficiant de tous leurs droits matériels afin qu’ils puissent réaliser des performances et inscrire leur nom dans les annales des grandes institutions internationales spécialisées.