Dans le premier rapport «African Tech Ecosystems of the future 2021-2022» élaboré conjointement par Foreign Direct Investment Intelligence (FDI Intelligence), leader mondial de la promotion des investissements et des solutions de développement économique, et la société de recherche Briter Bridges, et publié récemment par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (Itceq), la Tunisie occupe le 5e rang africain avec plus de 190 startup en 2020 pour un montant d’investissement de 3.3M de dollars.
Selon la même source, la Tunisie est le leader africain en matière de «Rentabilité des coûts», la troisième performance régionale, le premier pays arabe en termes de «Capital Humain et style de vie», le troisième au niveau régional et le deuxième à l’échelle arabe dans les domaines liés à la «Connectivité» et à la «Convivialité des affaires». Il s’agit, en effet, d’un classement visant à cartographier les écosystèmes technologiques de l’Afrique et à explorer leur potentiel pour transformer l’énorme richesse en capital humain et ressources naturelles en développement économique». D’après Hajer Mahouachi de la direction centrale de la compétitivité (Itceq), «malgré l’impact de la crise pandémique sur les flux des IDE et du Capital Risque et qui ont enregistré une baisse dans le monde entier, l’Afrique a été, en 2020, l’une des régions les plus entrepreneuriales de la planète. La Banque africaine de développement a signalé que l’Afrique a le taux d’entrepreneuriat le plus élevé au monde vu que 22% de sa population en âge de travailler ont opté pour le travail indépendant». Et d’ajouter que «beaucoup de pays africains sont, ainsi, caractérisés par une population à la fois jeune et technophile et révèle, de ce fait, un fort potentiel et une grande opportunité pour devenir l’ultime destination pour les IDE».
La Tunisie, assez avancée
Le rapport indique dans l’analyse des indicateurs partiels que le classement de la Tunisie est assez avancé. «La meilleure performance issue de ce classement est celle relative à la ‘‘Rentabilité des coûts’’. En fait, ce résultat corrobore celui enregistré dans le rapport Doing Business 2020 où la Tunisie est classée 19e au niveau mondial avec un score de 98.6/100 au niveau des coûts. Il reflète, également, les mesures adoptées par le gouvernement pour promouvoir la création d’entreprises et encourager les startup dans les domaines à forte valeur ajoutée».
Le rapport énumère ainsi certaines mesures ayant abouti à ce résultat dont l’instauration au sein de l’Apii du Bureau de l’interlocuteur unique en mars 2018 visant à faciliter et accélérer au maximum les démarches administratives effectuées par les investisseurs lors de la création des entreprises. Au niveau de l’indicateur ‘‘Connectivité’’, la Tunisie est classée au 3e rang régional derrière le Maroc (1er) et l’Afrique du Sud (2e). Cet indicateur évalue la performance de l’infrastructure technologique dont l’accès à internet et aux téléphones portables, la vitesse de téléchargement, l’utilisation des câbles à fibres optiques, etc. En fait, la couverture au niveau de la connexion fixe très haut débit est de 50% contrairement à la connexion mobile dont le taux de couverture est compris entre 80% et 90%. Quant au taux de pénétration d’internet en Tunisie, il dépasse à peine les 60%. Ces taux sont inférieurs aux moyennes enregistrées dans la région Mena. Ainsi, l’inclusion numérique reste toujours un défi à relever pour la Tunisie. Concernant l’indicateur ‘‘convivialité des affaires’’, «la Tunisie s’est démarquée dans ce domaine par les mesures règlementaires prises par le gouvernement en faveur des startup, à l’instar de la loi N°2018-20 du 17 avril 2018 relative au label Startup Act qui a été conçu pour faciliter le lancement et le développement des startup en Tunisie». Les chiffres montrent que 74 labels ont été accordés pendant les 3 premiers mois de l’année 2021 dans des domaines innovants.
(Source : Itceq)
