Par Ouanès Khligène – Enseignant à l’ISM de Tunis
Déjà une année bien accomplie, depuis que Hatem Ben Cheikh, artiste plasticien, nous a quittés à l’âge de 63 ans.
Maître en l’art du vitrail et du verre brisé, Hatem était parmi les amis qui m’étaient très proches, tels que Hamadi Laâjimi, Faïçal El Karoui, Chafik Lahkimi…
Ni le ministère de ladite ’’thaqafa’’ ni les institutions culturelles à caractère international n’ont jamais financé — pour ne pas dire qu’ils ont refusé — son dernier projet ‘’Chmisa’’ ainsi que celui du ‘’verre brisé’’, et ce, malgré le budget considérable qu’ils ont à disposition et que dont la plus grande partie est attribuée pour des ‘’tfananines’’ selon une liste déjà préétablie à l’avance.
Rebelle et dissident, Ben Cheikh affirmait selon ses propres dires :
Je refuse
« Que des organismes à caractère international nous enferment dans un moule qui s’appelle associations. Quelle que soit la valeur du projet et de la personne, ils ne considèrent l’artiste que s’il dispose de sa propre association ».
Je refuse
« D’être dans ce moule et de m’aligner sur ces paramètres ».
«Personnellement, je ne serai jamais une association parce que je défends le statut de l’artiste créateur et indépendant qui vit de son art ».
Je refuse
« Qu’on m’oblige à ce que mon projet soit rentable».
Je refuse
« Qu’Aujourd’hui, quelqu’un qui se trouve à Bruxelles derrière son ordinateur décide du financement de toutes nos actions artistiques à partir de photos et de rapports de management. Il n’y a aucune implication directe avec l’artiste créateur ».
Perpétuons le combat contre l’injustice, la nécrose des ‘’taâlimets’’ et surtout la haine pathologique envers le créateur.
Je te salue Frérot. « Ami de la treille et du soleil ».