La sinusite peut être nettement plus insoutenable que l’on ne pense. Cette infection virale ou bactérienne des sinus, provoquant une inflammation des cavités osseuses, est souvent trahie par des symptômes plus que gênants.
Il faut d’abord savoir que les sinus ne sont autres que des cavités osseuses, recouvertes d’une muqueuse et réparties en quatre paires situées dans les os du visage. Le sinus contribue au drainage naturel du mucus. Il permet aussi d’augmenter la résonnance sonore de la voix tout comme il atténue le poids des os faciaux et ceux du crâne.
Le visage compte quatre types de sinus, répartis sur le front, derrière les yeux, autour du nez et au-dessus des joues. Les sinus frontaux sont ceux situés au-dessus des sourcils ; ceux dits maxillaires se trouvent sur les côtés du nez. Les sinus sphénoïdaux se trouvent en arrière et au-dessus des yeux et ceux dits éthmoïdaux entre le nez et le coin interne des yeux.
Lorsque les sinus sont infectés par un virus ou par une bactérie, les muqueuses qui les recouvrent s’enflent, entraînant leur obstruction. Dans ce cas, le mucus n’est plus drainé comme à la normale. Dans le cas d’une infection bactérienne, le terrain devient propice à la multiplication des bactéries, ce qui aggrave la situation. La communication entre les sinus et les fosses nasales s’avère être alors impossible ce qui engendre plus de pression.
Aiguë ou chronique ?
Nous pouvons distinguer deux types de sinusite : celle aiguë et celle chronique. La première ne perdure, généralement, pas plus d’un mois. Elle peut être liée à un rhume, une allergie ou à un polluant environnemental. Elle est d’origine virale dans la majorité des cas. Cependant, la sinusite chronique, elle, peut durer plus de 12 semaines. Il peut s’agir d’une sinusite aiguë non traitée tout comme d’une allergie.
La sinusite ne passe point inaperçue. Les symptômes de cette inflammation rendent souvent la vie difficile : douleur faciale insoutenable, sensation de pression au visage, congestion nasale, sécrétions nasales jaunâtres ou verdâtres épaisses et purulentes en cas d’infection bactérienne. Elles sont claires dans le cas d’une infection virale. Fièvre, malaise général, diminution ou perte de l’odorat. D’autres symptômes moins fréquents peuvent se manifester, notamment une mauvaise haleine, des maux de tête, des douleurs aux dents ainsi qu’une toux grasse. La sinusite, dans sa forme la plus redoutable, elle, risque d’affecter le cerveau et provoquer une méningite, un abcès au cerveau, une thrombophlébite des veines des yeux ainsi qu’une ostéomyélite des os frontaux.
Autant de causes à dénicher
Il est à souligner que la sinusite revient à des causes de nature anatomique, environnementale, inflammatoire, infectieuse et même immunitaire. Pour la cause anatomique, elle consiste généralement en la déviation du septum ou en une hypertrophie des cornets du nez. Des facteurs environnementaux peuvent en être l’origine, notamment le tabac, l’humidité et la pollution. Des infections bactériennes, virales, fongiques ou encore des polypes ou des allergies sont alignées parmi les causes directes à la sinusite. Par ailleurs, l’affaiblissement du système immunitaire, suite à des maladies dont celles auto-immunes, peut déclencher la sinusite. Encore faut-il noter qu’une rhinopharyngite, une carie ou un abcès dentaire risquent de causer une sinusite. Cette inflammation peut également revenir à une maladie grave, à savoir le cancer du nez et des sinus.
Traitement symptomatique, par antibiotique ou solution chirurgicale
Pour diagnostiquer une sinusite, le médecin recourt à un examen clinique par un rhinoscope. Un examen dentaire peut être nécessaire en cas de suspicion d’une cause dentaire et, le cas échéant, un scanner. Certes, la sinusite ne nécessite pas un traitement spécifique, et ce, dans 75% des cas. Néanmoins, et dans le cas d’une sinusite par infection virale, un traitement symptomatique est prescrit et comprend des antalgiques, des antipyrétiques ainsi qu’un lavage régulier du nez. Dans le cas d’une sinusite d’origine bactérienne, un traitement par antibiotique s’impose. Si la sinusite perdure plus d’un mois même avec un traitement, des examens cliniques plus poussés s’imposent et un traitement par chirurgie peut être envisagé. Il existe trois types de chirurgie possibles : l’éthmoïdectomie consiste en une intervention chirurgicale ayant pour finalité de dégager les sinus éthmoïdaux en retirant les os et les tissus infectés. La méatomie moyenne ou maxillaire permet de dégager les sinus maxillaires. Quant à la septoplastie électro-chirurgicale, elle vise le redressement du septum et la réduction du volume des cornets nasaux pour une meilleure respiration et un meilleur drainage du mucus.