L’été 2021 n’a pas permis au secteur du tourisme de se refaire une santé. La majeure partie des filières ainsi que les branches d’activités du secteur n’ont pas pu tirer leur épingle du jeu et traversent encore de très graves difficultés financières.
Les années 2020-2021 d’inactivité ont constitué un véritable obstacle à la remise en marche du secteur, vu le poids des dettes et crédits. L’alternative au désespoir des professionnels pour les prochaines saisons touristiques hivernale et estivale 2022, c’est l’engagement ferme de toutes les parties prenantes ainsi que les opérateurs qui sont restés sur leur faim, envers ce secteur sinistré, frappé de plein fouet par la crise sanitaire du covid-19, d’œuvrer au redémarrage effectif de l’activité touristique et toutes les filières y afférentes.
Nonobstant ces obstacles, l’accélération des campagnes de vaccination, la réduction incontestable du nombre des contaminations et des décès était salutaire pour le secteur du tourisme. Ce n’est pas encore la sortie de crise mais il semblerait que les signaux de reprise se confirment. A ce stade, selon les dernières statistiques publiées par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, les recettes touristiques ont enregistré une augmentation de 4,7% en dinars tunisiens, jusqu’au 10 septembre dernier, soit 1.674 millions de dinars et de 7,5% en dollars (605 millions de dollars), et ce, par rapport à la même période de 2020.
En euros, l’évolution des recettes touristiques est passé de 502 millions d’euros, en septembre 2020, à 506 millions d’euros en septembre 2021, et ce, en raison de la dépréciation du dinar par rapport à l’euro.
Le ministère de tutelle a aussi fait état d’une hausse du nombre de nuitées de 8,2%, durant les 8 premiers mois de l’année 2021, pour atteindre 4,8 millions de nuitées. Cette hausse a été stimulée par le tourisme intérieur, moyennant une augmentation du nombre de nuitées des résidents de près de 20% (soit 2,8 millions de nuitées), contre une légère baisse des nuitées des non-résidents de -4,7%. Cela sans parvenir toutefois à regagner les niveaux d’avant la crise.
Najoua HIZAOUI
