Bien qu’il faille surveiller de près l’émergence de cette souche dans le monde et particulièrement dans notre pays, il serait trop tôt pour tirer des conclusions hâtives. Jusqu’à présent, les chercheurs n’ont pas de certitudes par rapport à ce sous-variant. En témoigne le tweet du docteur Scott Gottlieb, ancien commissaire à la FDA.
En Tunisie comme un peu partout dans le monde où la population a adhéré de manière importante à la vaccination, les populations ont tendance à penser que la pandémie est derrière nous, que nous sommes désormais à l’ère de la reconstruction de l’après-Covid. Bien évidemment, la situation est moins improbable et moins explosive qu’en 2020 et la moitié de 2021. D’abord, parce que nous connaissons un petit peu mieux le virus ; et ensuite, la découverte du vaccin, malgré ses limites, a permis à certains pays, dont la Tunisie, de pouvoir retrouver une situation presque normale.
Mais comme dans toutes les guerres, bien que nous ayons remporté d’importante victoires, l’ennemi continue à guetter, en se transmettant de corps en corps et tentant sournoisement à chaque fois de muter pour pouvoir s’adapter à son environnement et mieux s’agripper à nos organismes. A tel point que le virus, dans sa forme que nous avons connue 2020 tout droit arrivé de Wuhan en Chine a quasiment disparu.
Aujourd’hui, ce sont les variants de ce virus très fourbe qui inquiètent les scientifiques et mènent la vie dure à certains pays comme le Royaume-Uni et la Russie.
Une souche plus contagieuse ?
Dernier né de la lignée de la famille Covid, le “AY4.2”. Pour l’instant, c’est le Royaume-Uni qui fait les frais de ce nouveau sous-variant, mais lorsqu’on sait qu’en 2020 le virus est arrivé dans notre petit pays paisible depuis la ville chinoise de Wuhan, alors il y a de quoi s’inquiéter.
Selon le docteur Zakaria Bouguerra, le premier à alerter sur le sujet en Tunisie, à travers un post sur sa page Facebook, ce sous-variant du désormais célèbre variant Delta (Ce même variant qui a fait vivre un vrai cauchemar à la Tunisie au début de l’été 2021), est particulièrement virulent, mais surtout hyper contagieux. Bien qu’il faille surveiller de près l’émergence de cette souche dans le monde et particulièrement dans notre pays, il serait trop tôt pour tirer des conclusions hâtives. Jusqu’à présent, les chercheurs n’ont pas de certitudes par rapport à ce sous-variant. En témoigne le tweet du docteur Scott Gottlieb, ancien commissaire à la FDA (Food and Drug Administration, l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments).
«Au Royaume-Uni, la nouvelle variante delta AY.4 avec la mutation S:Y145H a atteint 8 % des cas séquencés au Royaume-Uni. Nous avons besoin de recherches urgentes pour déterminer si ce Delta est plus transmissible, et s’il possède une évasion immunitaire partielle ?», souligne l’influent professeur.
Efficacité des vaccins actuels
Le tout est désormais de savoir si cette nouvelle menace est parfaitement maîtrisable par les vaccins actuels ou si une nouvelle réponse médicamenteuse ou immunitaire devrait être apportée.
Mais déjà, signe que les Etats prennent cette nouvelle menace au sérieux, le US Centers For Disease Control and Prevention a d’ores et déjà classé le variant Delta et ses sous-variants comme «préoccupants».
Pour le magazine américain Health, cela veut dire que ces variants et sous-variants sont potentiellement plus contagieux que la forme originale du Sars-Cov-2.
Plus inquiétant encore, cela voudrait également dire qu’ils seraient plus en mesure d’échapper à la réponse vaccinale et aux traitements médicaux actuels.
Mais encore une fois prudence, pour l’instant cela ne servirait absolument à rien d’être alarmiste. Les experts ne possèdent pour l’instant aucune preuve scientifique de l’extrême virulence supposée de cette sous-souche.