L’initiative « Citoyens contre le coup d’État » a été officiellement lancée, lundi, lors d’une conférence de presse durant laquelle ont été présentés ses objectifs et son plan d’action pour la période à venir.
La conférence s’est tenue devant l’entrée d’une salle privée de Bab Saâdoun, à Tunis, où elle était initialement programmée.
Le propriétaire a, cependant, « refusé d’ouvrir les portes aux participants pour absence d’autorisation », selon les déclarations de Habib Bouajila, membre de l’initiative.
Bouajila attribue la responsabilité au président de la République Kaïs Saïed, estimant que ce « comportement constitue une violation à la liberté d’exprimer le refus du coup d’État du 25 juillet et de présenter le point de vue des membres de l’initiative sur la crise politique que connaît le pays après le coup d’État ».
Jawher Ben Mbarek, également membre de « Citoyens contre le coup d’État », a indiqué que l’initiative « fait office d’une feuille de route ou un terrain d’entente qui va rassembler les forces partisanes ou civiles qui s’opposent au coup d’État ».
« Elle vise à annuler l’état d’exception annoncée le 25 juillet par le Chef de l’État », a-t-il expliqué, ajoutant que « cette initiative démocratique vise aussi à rétablir le processus constitutionnel afin de se préparer à des élections législatives et présidentielles anticipées, durant le 2e semestre de 2022, conformément à la loi électorale dans sa version amendée, déposée au Palais de Carthage depuis l’époque de feu Béji Caïd Essebsi ».
Parmi les points mentionnés dans la feuille de route, le retour de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) en modifiant son règlement intérieur, le parachèvement de l’élection des membres de la Cour constitutionnelle, la mise en place de l’instance de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption et le renouvellement des membres de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Cette feuille de route propose, également, la formation d’un gouvernement de salut national jouissant d’une légitimité lui permettant d’instaurer la confiance avec les acteurs économiques aux plans national et international.
Les membres de « Citoyens contre le coup d’État » se sont dits « disposés à établir des concertations et des partenariats avec tous les acteurs, notamment les partis politiques, les organisations nationales, sans exclusion, et dont en premier lieu l’Union générale tunisienne de travail (UGTT), afin de lancer un dialogue national global. »
Selon Bouajila, une série d’actions de terrain sera lancée à partir du 14 novembre devant le parlement, pour présenter cette feuille de route.
Se sont joints au comité exécutif de l’initiative « Citoyens contre le coup d’État » Samira Chaouachi (vice-présidente de l’ARP), Abderraouf Bettabib (ancien conseiller au cabinet présidentiel de Kaïs Saïed), Ridha Belhaj (dirigeant au parti « Amal »), Abderrahmane Adgham (ancien ministre), Ahmed Ghiloufi (analyste politique) et Yadh Elloumi (député).
Charai Moncef
8 novembre 2021 à 17:40
Ingratitude quand tu nous tiens ! Ces gueules de bois se la coulaient douce avec les largesses d’Ennahdha et compagnie, et aujourd’hui, ils crient au ‘scandale dictatorial’ ! Et puis, il faut reconnaître ces têtes de corrompus qui avaient fait du tourisme politique de gauche vers la droite, et vice versa. Ils oublient le bon peuple qui est sorti un certain soir du 25 juillet. Lamentable ! Il faut passer à la vitesse supérieure et les faire taire une fois pour toutes.