Le mouvement Ennahdha a appelé à l’organisation d’élections anticipées et au lancement d’un dialogue national sur un certain nombre de dossiers, dont la loi électorale et la Cour constitutionnelle.
Dans une déclaration publiée vendredi, après la tenue, mercredi, de la réunion de son bureau exécutif, Ennahdha a appelé à « respecter la constitution au lieu de la suspendre et à la considérer comme une référence au lieu de la remplacer par le décret présidentiel n° 117 », soulignant la nécessité de rétablir le rôle de législation et de contrôle du pouvoir législatif.
Il est impératif, soutient le mouvement, de mettre en place un gouvernement légitime, ayant des priorités économiques et sociales qui visent à lancer les réformes urgentes, en collaboration avec les partenaires sociaux, et de respecter le principe de décentralisation.
Ennahdha a, par ailleurs, estimé que bien qu’il centralise tous les pouvoirs, le président Kais Saied n’a pas réussi à présenter des solutions pour le pays, dénonçant sa « persistance à tenir des discours menaçants, accusatoires et qui divisent le peuple ».
Le parti a, également, évoqué « l’évolution des positions des partis politiques et des organisations et associations refusant le coup d’État », en allusion aux mesures exceptionnelles décrétées le 25 juillet dernier.
Il a, en outre, critiqué la « grave » décision prise par le chef de l’État de supprimer le ministère des Affaires locales et de le rattacher au ministère de l’Intérieur.
Ennahdha a dénoncé aussi une « persistance à persécuter les députés en les privant de leurs droits et en refusant le renouvellement de leurs passeports », indiquant que 1 574 livres ont été confisqués à la Foire internationale du livre, notamment ceux qui traitent le mouvement Ennahdha ou en raison de la position de leurs auteurs.