Après le débat à la Cité de la culture, le 8 novembre, le Sirp vient de publier un communiqué où il fait le point sur ses engagements à œuvrer pour créer de nouvelles conditions aptes à lui assurer vitalité et pérennité au cinéma tunisien.
Suite à cette réunion, le syndicat a déclaré qu’il tient à « rendre public un diagnostic objectif de la situation du secteur cinéma qui rompt définitivement avec la propagande d’un cinéma «rayonnant», alors que la situation économique du secteur ne cesse de se délabrer acculant la majorité des acteurs du secteur (producteurs, réalisateurs, techniciens, comédiens, nouveaux diplômés en cinéma…), au chômage».
Le communiqué parle aussi du «devoir de dénoncer et d’arrêter les pratiques de passe-droits, de quasi-monopole des financements si ce n’est de malversations et de gestion orientée vers des cercles d’intérêt et de connivence douteuse. Notre objectif premier, ajoute le communiqué, est de tracer des voies fiables pour un cinéma tunisien plus prospère, indépendant, souverain, attentif et concerné par les problématiques et les attentes de nos sociétés. Il nous est, entre autres, impératif de mettre fin au formatage narratif qui sévit et qui est une trahison à notre culture et à notre identité. Un formatage qui découle essentiellement d’un asservissement de plus en plus inadmissible aux fonds étrangers de la coproduction et qui raconte et met en scène une Tunisie hypothétique».
Dans une autre déclaration, Ibrahim Letayef, le responsable du Sirp, dira : «Nous avons donc convenu de planifier des journées d’études pour synthétiser et rendre public le diagnostic et les grandes orientations des réformes des multiples aspects de notre cinéma (production et coproduction, distribution et exploitation par tous les moyens de diffusion, rapports aux festivals d’ici et d’ailleurs et à l’opinion publique, formation et mise à niveau…), que nous souhaitons mener avec tous les protagonistes du secteur qui ont la lucidité et le courage de mener un débat en profondeur et dont le credo est la dignité de tous les opérateurs du secteur, de leur droit à la diversité, à la pluralité des visions et des points de vue ( en somme à la liberté d’expression).