• De nouvelles mesures, à partir de demain
• Face aux incertitudes sur la gravité de ce nouveau virus, la prévention demeure le maître-mot. Le passe sanitaire, dont l’entrée en vigueur en Tunisie est prévue d’ici au 22 décembre prochain, permettra-t-il de maîtriser la situation épidémiologique ?
Le Covid-19 ne semble pas nous laisser tranquilles. Son nouveau variant sud-africain «Omicron», qui vient d’être identifié au Botswana, en Belgique, à Hong Kong et en Israël, est jugé des plus virulents. Présentant trente mutations, ce virus suscite plus d’inquiétudes et alerte le monde entier sur l’imminence d’une 5e vague non moins ravageuse que les précédentes. Sitôt signalé, il y a quelques jours, par l’OMS, plusieurs pays se sont précipités sur la fermeture de leurs frontières. Et l’état d’urgence fut ainsi décrété, sous haute vigilance.
Les précisions du ministère de la Santé
Contrairement à notre voisin, le Maroc, déclaré, à titre préventif, zone fermée à la navigation aérienne de et vers ses territoires, la Tunisie ne compte pas lui emboiter le pas. Donc, aucune annonce n’a été faite à ce niveau, du moins pour le moment. En revanche, il y aura, certes, un contrôle sanitaire rigoureux concernant les voyageurs venant en Tunisie, c’est ce qu’a, d’ailleurs, affirmé Dr. Mahjoub Ouni, membre de la commission scientifique. A ce niveau, le ministère de la Santé avait, dans son communiqué paru samedi dernier, annoncé de nouvelles mesures, lesquelles prendront effet à partir de demain mercredi. Pour rappel, tous les voyageurs âgés de plus de 18 ans doivent présenter un certificat de vaccination ou un passeport vaccinal. Pour les plus de 6 ans, seulement un test PCR négatif qui soit effectué 48 heures au plus tard avant l’enregistrement. En fait, tous les voyageurs seront systématiquement soumis à un test PCR à leur arrivée en Tunisie. Alors que ceux n’ayant pas achevé leur schéma vaccinal, ils seront soumis à un confinement obligatoire de dix jours dans les centres aménagés. Avec un test PCR qui doit être réalisé durant les dernières 24 heures. Toujours selon le même communiqué, les voyageurs arrivant en Tunisie pour des soins doivent obtenir, en plus, une autorisation du ministère de la Santé. Face à la réapparition de la pandémie, la Tunisie envisage de généraliser la 3e dose du vaccin anti-Covid au profit des personnes âgées de plus de 18 ans. Et ce, en prélude à une 5e vague qui est en train de sévir en Europe. D’autant que notre pays ne serait guère épargné, selon Dr Riadh Daghfous, membre de ladite commission scientifique. Que sait-on de ce nouveau variant ? «Omicron» présente de multiples mutations qui continuent à préoccuper les géants de la vaccination. D’après l’OMS, il présente un risque très élevé, du fait qu’il pourrait échapper à la réponse immunitaire. Depuis que ce virus a été signalé, la ruée vers une panacée si sûre et certaine fut mondialement remarquée. Et le regard semble toujours braqué sur le développement des doses plus adaptées. Entre-temps, les labos d’analyses et de recherche se sont engagés dans un travail de fourmi. Pfizer, Moderna, Johnson et Johnson, ainsi qu’AstraZeneca, œuvrent d’arrache-pied pour tester l’efficacité de leurs produits contre ce nouveau variant.
Symptômes inhabituels, mais légers
Faut-il, alors, s’inquiéter ? Le premier médecin sudafricain à avoir alerté sur les patients atteints du nouveau variant du Covid-19, «Omicron», a déclaré au journal Telegraph que les symptômes de ce variant sont inhabituels, mais légers. Soit une fatigue intense, sans perte de goût ou d’odorat. «Ses symptômes sont si différents et si légers de ceux que j’avais traités auparavant», a déclaré le Dr Coetzee, médecin généraliste depuis 33 ans qui préside l’Association médicale sudafricaine. Face à ces incertitudes sur la gravité de ce nouveau virus, «Omicron», la prévention demeure le maître-mot. Et là, le passe sanitaire, dont l’entrée en vigueur en Tunisie est prévue d’ici au 22 décembre prochain, permettrait-il de maîtriser la situation épidémiologique ?