Selon Ali Aloulou, l’opération-restructuration se poursuit en même temps que la résorption des dettes.
Revoilà Ali Aloulou recasé dans son pré fétiche et retrempé dans le bain clubiste, après une éclipse subite. «Si je me suis absenté pendant une courte période, c’est tout simplement parce que j’avais grandement besoin de repos suite à l’énorme charge de travail et la pression extraordinaire auxquelles nous étions soumis au sein du comité directeur du Club Africain depuis début février dernier, alors que l’association gisait dans les profondeurs du chaos».
Le plus dur est derrière
Évoquant la crise financière du club qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, A. Aloulou indique qu’il ne reste plus que près de dix millions de dinars d’arriérés à payer aux joueurs, aux entraîneurs et aux fournisseurs, tandis que les dettes vis-à-vis de la Fifa sont en cours de régularisation. «L’ensemble des dettes locales et extérieures devront être réglées avant la fin de la saison en cours», estime notre interlocuteur.
Et la situation générale qui prévaut actuellement au CA ? «J’affirme, répond-il, qu’elle est nettement meilleure que celle, désastreuse, dans laquelle était englué le club. Embarqués dès notre arrivée dans une opération de sauvetage, nous avons tôt fait de lancer une œuvre de restructuration tous azimuts qui avait touché toutes les structures de l’association. A cet égard, je considère que les dividendes ne se sont pas fait attendre. En atteste au moins le relooking salutaire administré à toutes les sections. Celle de l’équipe senior de football par exemple, que certains avaient, à tort, enterrée, est devenue plus forte, plus compétitive et tout à fait capable de se qualifier au play-off et, je l’espère, de décrocher une place africaine. Pour l’exercice actuel, nous l’avons fait bénéficier d’excellentes recrues répondant aux besoins spécifiques de l’équipe, tout en projetant d’engager une ou deux autres recrues selon les exigences des prochaines échéances».
Hand : une tempête dans un verre d’eau
Membre du comité directeur du CA, responsable des sports de salles, A. Aloulou était, par moments, accusé d’avoir fomenté un…complot pour «éliminer» le président de la section handball du club, en l’occurrence Kais Bedoui avec lequel le courant semblait peiner à passer. Notre interlocuteur tient à assurer qu’il s’agit là d’une tempête dans un verre d’eau. « Est-il normal que je cherche à évincer un homme qui a sauvé toute la section de la disparition, et dont je fus le premier à applaudir le retour à la tête de ladite section ? De toute façon, tout le monde sait que Kais a quitté son poste à cause de son désaccord avec l’entraîneur, et pas autre chose. Tout en le remerciant pour les énormes services rendus au club, je salue son retour à la section».
Passeport du CA
S’adressant aux supporters du CA , Ali Aloulou — c’est sûrement plus fort que lui — ne put s’empêcher de lever le voile sur «son pur et dur conservatisme clubiste». C’est pour moi, s’exclame-t-il, une très grande fierté d’appartenir à la glorieuse famille du CA, de la servir et de vivre au milieu de ce public en or qui n’a pas, à mon avis, son pareil dans le monde. Un public qui a réalisé l’exploit historique de collecter sept milliards de nos millimes au profit de l’association en dépit de la conjoncture difficile que traversait le pays sur les plans social, économique et financier. A ce beau public, je dis : «continuez sur cette formidable lancée, abonnez-vous, achetez le nouveau “passeport du CA“ et les différents produits exposés à notre boutique et dont la totalité des recettes iront, pour la première fois, à la caisse du club qui n’en bénéficiait, jusque-là, que de miettes».