Accueil A la une Face à la propagation rapide et inquiétante du variant Omicron: Retrouver les gestes barrières

Face à la propagation rapide et inquiétante du variant Omicron: Retrouver les gestes barrières

Le pourcentage des cas porteurs du nouveau variant Omicron ne cesse de grimper au fil des jours au risque de détrôner son prédécesseur, le variant Delta, suscitant ainsi l’inquiétude des experts du ministère de la Santé qui suivent de très près l’évolution de la situation. L’OMS n’a pas trop attendu pour mettre en garde contre un relâchement face à ce nouveau variant à l’origine d’un “grand nombre d’hospitalisations”. Plusieurs pays ont déjà adopté de nouvelles mesures très restrictives.


Se référant aux résultats des séquençages génétiques, le directeur de l’Institut Pasteur de Tunis et président de la commission de vaccination, Hechmi Louzir a fait savoir que 30 à 40% du total des cas recensés sont porteurs du nouveau variant Omicron. L’hypothèse que le nouveau variant soit aujourd’hui le plus répandu n’est plus écartée, a-t-il estimé. 

Le Grand Tunis  et le Sahel,  les plus touchés

Omicron se répand plus rapidement au niveau des gouvernorats du Grand Tunis (Tunis, Ariana, Ben Arous et La Manouba) at au Sahel, notamment à Monastir, explique Hechmi Louzir. “ La Tunisie est en train d’enregistrer le début d’une nouvelle vague de contamination”, a-t-il encore mis en garde.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme. Dans une déclaration aux médias, son chef Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé sa grande inquiétude. «Je suis très préoccupé par le fait qu’Omicron, plus transmissible, circulant en même temps que Delta, entraîne un tsunami de cas. Cela exerce et continuera d’exercer une immense pression sur un personnel de santé épuisé et des systèmes de santé au bord de l’effondrement». Les nouvelles contaminations recensées sont actuellement concentrées en Europe où plusieurs pays ont enregistré de nouveaux records de cas quotidiens, avec plus de 208.000 cas recensés en France mercredi pour les 24 heures écoulées, rapporte l’AFP.

En Tunisie, comme par ailleurs dans plusieurs autres pays, la rapide propagation du nouveau variant ne s’est pas traduite par une augmentation du nombre des cas de décès. Ceci ne doit pas pour autant pousser les populations au relâchement qui ne contribuera qu’à l’engorgement des services sanitaires et la mise en place de nouvelles restrictions encore plus strictes.   

 

De faux passes sanitaires et manque de contrôle 

En dépit du passe vaccinal, imposé depuis le 22 décembre dernier en Tunisie, un grand nombre de la population tente de passer outre les dispositions du décret présidentiel relatif à ce passe.

Les personnes ayant achevé leur schéma vaccinal doivent présenter leur passe vaccinal pour accéder à certains espaces dont les cafés, restaurants, diverses catégories de locaux, des unités touristiques, établissements éducatifs et universitaires, mais tout bien considéré, c’est toujours la mise en application qui fait défaut avec surtout de faux documents en guise de passes sanitaires et la non-vérification de l’identité de son porteur.

Le directeur régional de la Santé à Gafsa avait confirmé qu’une enquête a été ouverte suite à l’implication de propriétaires de publinets dans la distribution de faux pass.

A l’entrée de plusieurs espaces notamment privés, les agents chargés de l’accueil du public évitent d’appliquer l’interdiction de pénétrer dans ces espaces en cas de non-présentation du passe vaccinal et ce malgré des mesures disciplinaires engagées à leur encontre en cas de manquement aux dispositions conformément à la législation en vigueur. 

Le port du masque de protection n’est plus obligatoire dans certains espaces même publics et la distanciation physique fait de plus en plus défaut. Le nouveau variant est pris à la légère par une grande majorité des Tunisiens en dépit des multiples mises en garde. Plus de 5 830 000 Tunisiens ont achevé leur schéma vaccinal à la veille du nouvel an. Le pourcentage de la population complètement vaccinée a atteint 49,3%. 

Certes, c’est une avancée en matière de prévention mais ceci ne doit pas pour autant donner des excuses à l’étonnant relâchement de la population qui a vraisemblablement provoqué l’apparition d’une nouvelle vague épidémiologique. “Il est aujourd’hui important de retrouver les gestes barrières, d’accentuer la vaccination des personnes âgées, de revoir à la baisse la capacité d’accueil dans les espaces fermés”, rappelle le Dr Rafik Boujdaria, chef du service des urgences à l’hôpital Abderrahmane- Mami de l’Ariana.

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