Accueil Culture Aymen Gharbi, curateur d’art visuel à La Presse: «L’expérimentation trace les esthétiques futures»

Aymen Gharbi, curateur d’art visuel à La Presse: «L’expérimentation trace les esthétiques futures»

Dans une expérience inédite lors des dernières Journées musicales de Carhage, le public était invité à vivre la performance musicale comme une aventure sensorielle en déambulant dans les rues de la Médina de Tunis. Le commissaire d’exposition, Aymen Gharbi, nous parle de la gestation de ce projet.

Les «JMC autrement» étaient une découverte cette année. Racontez-nous le parcours et la gestation de ce spectacle…

Ce spectacle a eu lieu à la Médina de Tunis. Il y avait quatre performances de 30 minutes. Il s’agit de performances audiovisuelles. Au début, nous avons démarré avec l’idée des «JMC électro», mais ce qui est original cette année, c’est que la direction artistique, en la personne de Sami Ben Saïd, a décidé de joindre la musique au visuel. Personnellement, j’ai participé aux JMC en tant que curateur d’art visuel et je travaille sur interférence (Festival d’art des Lumières à la Médina de Tunis et à Djerba depuis 2016). Force est de croire que la culture de ce genre de spectacle présenté aux JMC n’existe pas encore réellement chez nous. Il est très important de commencer par la scène expérimentale. Tout en sachant que c’est l’expérimentation artistique en général qui trace les esthétiques futures.

Peut-on dire que la scène électro était les commencements de cette expérimentation ?

La scène électro est la meilleure étape pour intégrer le visuel. Comme il y avait l’idée de travailler sur la scène électro avec Zied Meddeb Hamrouni, que je considère comme l’un des piliers de la musique électronique en Tunisie, nous avons donc mis en place une résidence artistique avec quatre artistes visuels et quatre artistes sonores et construit ensuite le spectacle sur des tandems qui font la création avec une concomitance dans la création entre le visuel et le sonore. La première résidence a eu lieu à Hammamet et la seconde à la Médina de Tunis, qui était une résidence d’adaptation.

Et qu’en est-il de la réception du public ?

De là où j’étais, c’était un peu difficile de voir l’effet du spectacle sur les émotions et les expressions des visages. Mais j’étais agréablement surpris d’avoir un public aussi nombreux. Après tout, c’était de l’expérimental. Ce qui m’amène à dire qu’en Tunisie, il y a une curiosité certaine pour ce genre de spectacle. Mais le fait de pouvoir arriver à mettre sur pied ce genre d’expérimentation est déjà un succès en soi.

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