La peur de travailler, appelée aussi l’ergophobie, est particulièrement fréquente. Elle se traduit par une appréhension, surtout matinale, de se rendre sur son lieu de travail ou de travailler. Elle reflète souvent des difficultés au travail, mais aussi un manque d’épanouissement professionnel ou une mauvaise ambiance. Tout le monde peut être concerné par la peur de travailler à un moment ou un autre de sa vie.
Peur de travailler : origine
La peur de travailler concerne à la fois les personnes ayant une activité professionnelle et celles à la recherche d’emploi. Dans tous les cas, il s’agit d’un trouble psychologique qui appartient aux phobies et qui se traduit par des symptômes anxieux à l’idée de travailler, de trouver un travail ou bien sur le lieu de travail.
Les origines de ce trouble sont multiples et dépendent de l’histoire personnelle : sentiment de ne pas être à la hauteur, et manque de confiance en soi ; mauvaises expériences passées, et échecs ; pression hiérarchique ; charge de travail importante, et surmenage ; peur d’être licencié, ou de ne pas réussir son activité professionnelle…
Dans tous les cas, l’ergophobe se sent bloqué, soit pour continuer son activité professionnelle, soit pour la démarrer. Cela concerne tout le monde, que ce soit les jeunes diplômés, les personnes plus expérimentées, ou au chômage depuis un certain temps.
Caractéristiques de la peur de travailler
La peur de travailler se caractérise par l’appréhension et, ou l’impossibilité de trouver du travail , l’anxiété en lien avec la pression hiérarchique et la peur d’arriver en retard. Elle peut s’identifier également par l’appréhension de la charge de travail, la peur de ses supérieurs ou de ses collègues et la crainte de ne pas être à la hauteur. Chez certains, l’ergophobie conduit à l’ennui dans le lieu du travail.
La peur de travailler étant un trouble anxieux, elle se caractérise par tous les symptômes du champ de l’anxiété. Il peut s’agir, bien sûr, de troubles du sommeil et de l’appétit, d’attaques de panique ou d’irritabilité pouvant aller jusqu’à la dépression. Elle peut apparaître à n’importe quel moment de la journée, que ce soit le soir au coucher, sous forme de ruminations, le matin au réveil sous forme d’une boule au ventre ou bien directement sur le lieu de travail.
Conséquences de la peur de travailler sur la santé
Comme toutes les phobies, la peur de travailler peut avoir des conséquences sur la santé à court et à long termes. Elle peut provoquer des attaques de panique et des angoisses fortes, des troubles du sommeil avec une fatigue chronique et un burn-out, une dépression pouvant aller jusqu’aux idées suicidaires, des problèmes de santé, comme des douleurs chroniques à l’estomac ou des troubles psychosomatiques, des problèmes financiers et des problèmes relationnels avec ses collègues ou son entourage.
Peur de travailler : réactions à adopter
Il ne s’agit pas d’ignorer sa peur, mais au contraire d’avancer avec elle sans se laisser paralyser. Ce stress peut être transformé en quelque chose d’utile et en signal d’alarme d’une situation qui ne convient pas. Il peut s’agir d’un problème d’orientation professionnelle, de place dans l’entreprise ou bien d’un manque de confiance en soi.
Une fois cette peur identifiée, il est important de la regarder en face et de réfléchir exactement à ce qui a pu mener à cette peur. Une aide psychologique peut être nécessaire dans certains cas, pour prendre du recul sur soi et sur la situation. Plusieurs choses peuvent aider à lutter contre ce problème psychologique. Tout d’abord, il faut travailler sur son anxiété, à travers des temps de relaxation, comme la sophrologie, la méditation, le yoga ou même l’hypnose. En second lieu, on fonctionne par étape jusqu’à son but final. Des techniques d’autodiscipline ou de psychologie positive peuvent aider à appréhender de façon progressive l’objectif fixé. De même, il est nécessaire d’augmenter la confiance en soi, d’opérer les changements nécessaires dans tous les domaines de la vie et d’en parler avec son entourage, ses collègues ou sa hiérarchie.