Pour un meilleur plaidoyer universel : Comment parler du droit palestinien ?

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Dans une rencontre inédite par son format et son contenu, organisée la semaine dernière au siège de la nouvelle ambassade palestinienne, l’ambassadeur de la Palestine en Tunisie, S.E. Hael El Fahoum, a exhorté les journalistes tunisiens à s’inscrire dans une nouvelle approche à même de leur permettre de parler de la cause palestinienne d’une façon innovante qui épouse la nouvelle stratégie de lutte contre l’occupant en mettant en avant le droit palestinien comme une valeur de l’humanité.

Dans cette rencontre, l’ambassadeur palestinien a mis en avant l’importance des termes utilisés et du lexique approprié revisité par les experts. Il s’agit par exemple de ne plus parler de « cause palestinienne » ou de la « question palestinienne » car il ne s’agit pas d’un simple problème auquel on cherche une solution ou d’une affaire en justice qui attend un verdict mais plutôt du « droit palestinien », qui, sans son recouvrement, le monde ne sera jamais à l’abri des violations des autres droits. Car si le droit palestinien s’évapore, c’est le droit dans toute l’humanité qui sera foulé aux pieds.

« Il est temps aussi de revoir les fondements de la diplomatie classique et de passer à une nouvelle diplomatie qui compose avec les changements géostratégiques dans le cadre d’une lecture approfondie de l’autre et de mettre en œuvre les plans adéquats de façon plus calme et plus sereine pour ne pas tomber dans les pièges posés par l’autre », a-t-il souligné.

En d’autres termes, il est indispensable d’élaborer des stratégies pour faire la lumière sur la vérité pour l’opinion locale et internationale en vue d’ébranler l’argumentaire fallacieux de l’occupant qui entrave la conception d’un futur meilleur pour les Palestiniens, a-t-il expliqué.

A cet effet, il a recommandé de dépasser l’action fondée sur la réaction telle que le boycott et son remplacement par des stratégies d’action sur la base de la planification et l’accumulation et de recourir aux compétences palestiniennes marginalisées.

Cette vision s’adosse à un diagnostic exhaustif de la situation ainsi qu’à l’analyse des changements opérés à l’échelle universelle que connaît le système mondial  sur tous les plans. Ce qui nous conduit à explorer les points de force de l’occupant et de sa stratégie sioniste qui table sur une répartition des rôles avec les puissances mondiales et dont l’impact a été de faire main basse sur les potentialités palestiniennes et de faire perdurer l’occupation. De ce fait, ébranler la stratégie sioniste ne peut se faire que de l’intérieur, a-t-il rappelé, tout en faisant preuve d’innovation et d’initiative pour mieux la confronter.

L’ambassadeur a, dans le même sillage, évoqué la spoliation des archives palestiniennes, dont notamment les études réalisées pour affiner leur stratégie d’occupation. Les participants à cette rencontre ont à cet effet recommandé de constituer un réseau de journalistes tunisiens en vue de soutenir l’action palestinienne sur le plan médiatique. Il a été aussi recommandé de placer l’humain avant les chiffres dans le traitement médiatique, d’impliquer les jeunes journalistes et de recourir aux nouvelles technologies pour la production de contenus innovants pour diriger le halo des projecteurs de nouveau sur le droit palestinien.

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