Accueil Culture Sur nos écrans l «Al Kahen» de Othman Abou Laban : Le genre dans le mauvais

Sur nos écrans l «Al Kahen» de Othman Abou Laban : Le genre dans le mauvais

Quelques réalisateurs arabes commencent à s’intéresser à des films de genre. Soit ! Ça pourrait ramener les spectateurs vers les salles obscures et créer toute une dynamique commerciale … Mais le genre ne réussit toujours pas dans certains pays.    

Voici une histoire égyptienne  racontée   par un réalisateur  libanais, Othman Abou Laban, que nous avons connu avec ses comédies romantiques  dont « Tawam Rouhi » ou « Mon âme sœur ». Avec l’actrice tunisienne Aïcha Ben Ahmed, sorti en 2020 sur nos écrans.  Cette fois, le réalisateur fera appel également à une actrice tunisienne,  Dorra Zarrouk, pour interpréter un rôle très important dans ce film. Othman Abou Laban s’est également payé un casting prestigieux qui réunit, entre autres, Hessine  Fahmi , Mahmoud Hamida  , Iyed Nasr  et Fethi Abdelwaheb pour arriver à mettre debout cette histoire  avec un genre qui lui est complètement nouveau : le thriller psychologique. Car, à tout prendre, le réalisateur vient de la comédie romantique et il s’essaye au genre pour la première fois.

En voici le synopsis : « Fayrouz est une journaliste dont l’époux est atteint de troubles psychologiques. Un crime vient d’être commis dans leur milieu et   qui va chambouler toute leur existence ».

«Al Kahen» est un film qui traite, à travers une histoire purement égyptienne, le sujet de la franc-maçonnerie et des sociétés secrètes.   Un monde qui existe ailleurs depuis des siècles pour ne pas dire depuis la création de l’univers et qui a pour noyau le combat entre les devins et l’idée d’un dieu unique. Un combat qui dure depuis quatre mille ans. Quatre mille ans pendant lesquels les prêtres devins n’ont pas abandonné leurs manipulations et leurs incantations maléfiques. Aujourd’hui, leur apparence a changé, ils n’officient plus dans les temples obscurs mais ils sont partout parmi nous, impossibles à détecter. Et justement, le film nous croque le portrait des prêtres et des francs-maçons d’aujourd’hui : ce sont de grands patrons de multinationales ou des hommes d’affaires dont le seul souci est de se battre pour avoir le poste de prêtre suprême au sein de l’organisation secrète. Le film traite aussi de la thématique de nos informations personnelles diffusées allègrement sur les réseaux sociaux ce qui permet justement à ces hommes d’affaires et patrons de grands groupes de les utiliser pour nous manipuler. Malgré une grande volonté de faire un thriller psychologique avec beaucoup d’action et la consécration d’un casting si dense, le film reste superficiel dans son traitement alors que l’histoire contenait plusieurs ressources. Commercial, dites-vous ?  Oui mais du mauvais commercial.

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Charger plus par Salem Trabelsi
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