Une des nouveautés de ce modèle d’Airbus commandé par la Tunisie est sans doute l’exclusivité des ailes « sharklets », qui permettraient une économie de carburant pouvant atteindre 20%. Ce sont en fait « des ailerons d’une hauteur de 2,5 mètres, qui permettent d’améliorer l’aérodynamisme de l’appareil ».
Jeudi, peu après 20h, le nouvel avion de Tunisair a atterri sur le tarmac de l’aéroport de Carthage. Baptisé « Sbeïtla », ce nouvel appareil vient renforcer la flotte, vieillissante, de la compagnie nationale. D’une longueur de 37,57 mètres, l’appareil peut atteindre une vitesse de croisière de 840km/heure, l’Airbus A320Néo dispose de 180 sièges. L’appareil nouvellement acquis a coûté à Tunisair la bagatelle de 750 millions de dinars (soit à peu près 230 millions €). Concrètement, l’Airbus 320Néo peut accueillir une douzaine de passagers en classe affaire et 138 passagers en classe économique.
Lors de la conférence de presse, le président directeur général de Tunisair a mis en avant l’expérience client, en insistant sur le fait que l’appareil pourrait proposer du wifi à bord, ainsi « qu’un système de divertissement de pointe ».
« La réception de cet appareil intervient comme un message de réconfort aux clients et prouve que la compagnie est en passe de retrouver sa santé », explique Khaled Chelli, PDG de Tunisair. Pour lui, il s’agit également d’une preuve de la résilience de la compagnie, et de la confiance qu’accorde le partenaire financier de Tunisair. Il s’agit du second appareil du même modèle. En effet, un premier appareil avait déjà été reçu en décembre dernier, tandis que trois autres appareils devraient encore être réceptionnés entre 2022 et 2023. Selon le PDG de la compagnie, un troisième appareil devrait parvenir au mois d’août, un autre au mois de septembre et, enfin, un cinquième appareil au mois d’avril 2023.
Une des nouveautés de ce modèle d’Airbus commandé par la Tunisie est sans doute l’exclusivité des ailes « sharklets », qui permettraient une économie de carburant pouvant atteindre 20%. Ce sont en fait « des ailerons d’une hauteur de 2,5 mètres, qui permettent d’améliorer l’aérodynamisme de l’appareil ».
Souvent critiquée pour la vétusté des sièges de ses appareils, Tunisair annonce dans la foulée son intention de remplacer les sièges de ses appareils. Une annonce qui traduit, sans aucun doute la volonté de Tunisair de redorer son blason et de retrouver l’image d’une compagnie soucieuse du confort de ses passagers.
En 2019 néanmoins, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a mis en garde contre un problème « lié aux limites du centre de gravité de l’appareil ». La compagnie avait ainsi décidé d’interdire aux passagers la dernière rangée du monocouloir de l’Airbus 320Néo.
Toujours est-il que plusieurs compagnies prestigieuses ont continué à commander l’Airbus 320Néo, dont notamment Air France, avec une commande ferme de 100 pour le compte de ses filiales aériennes KLM Royal Dutch Airlines, Transavia et Transavia France.
Il est à noter que Tunisair veut mettre en place un plan de restructuration dont les détails seraient communiqués prochainement, avec pour principale ambition de renouer avec la rentabilité.
En 2019, Tunisair a affiché un déficit de 18,9 millions de dinars. Cette nouvelle stratégie du transporteur aérien national intervient au moment où le secteur est en pleine crise. Depuis le début de la crise sanitaire en 2020, le secteur souffre énormément sur le plan mondial. Si les perspectives de 2022 sont encourageantes, les chiffres de 2021 ne sont pas reluisants, avec un déficit de près de 22 millions de dollars.