Echo Afrique

Chine-Afrique : un destin commun

Vieilles de plusieurs siècles, les relations entre la Chine et l’Afrique n’ont jamais été aussi fortes qu’au cours des quinze dernières années. Présente dans la quasi-totalité des pays africains, la Chine y développe de nombreuses activités et dans des secteurs aussi diversifiés que le commerce, l’énergie, l’éducation, la santé, les marchés publics, les grandes infrastructures, etc. La stratégie chinoise de coopération, par ses principes et ses mécanismes, représente un atout majeur pour le développement de l’Afrique. La réussite de la Chine, aujourd’hui puissance économique mondiale, nourrit les espoirs d’un lendemain meilleur chez les Etats africains.

Ainsi, la Chine a été le premier pays du monde à organiser avec l’Afrique un sommet consacré à une réponse sanitaire forte à la pandémie du covid-19. Et concrètement, la Chine a dépêché des équipes médicales, jumelé des hôpitaux chinois et africains, offert des fournitures médicales indispensables et travaillé avec l’Afrique sur des vaccins. Chine et Afrique ont également intensifié la mise en œuvre du suivi du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), érigeant les soins de santé en priorité absolue, et rappelant que la Chine avait signé des accords de suspension du service de la dette avec douze pays africains, et annulé le paiement de prêts sans intérêts pour 15 pays africains.

La BAD lance le Projet d’appui à la résilience des entreprises dans les pays du G5 Sahel

Le secrétaire exécutif du G5 Sahel, l’ambassadeur Eric Yemdaogo Tiaré a présidé récemment à Nouakchott, le lancement du Projet d’appui à la résilience des entreprises des jeunes dans les pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), financé par le Groupe de la Banque africaine de développement.

Le projet est financé à hauteur de quatre millions de dollars américains par le Groupe de la Banque africaine de développement à travers le Fonds fiduciaire multi-donateurs pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes (YEI Mdtf). Sa mise en œuvre s’étend sur une période de trois ans (2022-2024) et sera exécutée par l’Union des chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel. Le projet vise à renforcer les capacités de 500 jeunes dirigeants d’entreprises (30 à 50% de jeunes femmes), améliorer l’accès aux mécanismes de financements publics et alternatifs, accroître la productivité et les revenus des microentreprises et des petites et moyennes entreprises (PME) des jeunes. Il vise également à améliorer le cadre institutionnel d’appui aux micro-entreprises et aux PME des jeunes, renforcer la résilience de ces entreprises face au changement climatique, consolider les emplois et en créer de nouveaux pour les jeunes. Le Projet d’appui à la résilience des entreprises des jeunes apporte une réponse spécifique de la Banque africaine de développement aux jeunes, qui ont vu leurs activités fortement impactées par la pandémie du covid-19. Il vient en complément de deux projets financés par la Banque dans les pays du G5 Sahel: le Projet multinational d’appui en faveur des pays du G5 Sahel, d’un montant de 22 millions de dollars, et le Programme d’appui budgétaire pour les pays du G5 Sahel, d’un montant d’environ 286 millions de dollars approuvés en 2020 ». Le vice-président de l’Union des chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel a rappelé l’importance de ce projet et sa particularité, notamment dans le contexte actuel de la pandémie et la conformité de ce projet avec la stratégie‑pays de la Banque. Cette cérémonie marque le début de la mise en œuvre de ce projet, qui est en conformité avec les plans de relance économique des pays du G5 Sahel, qui visent à accompagner le secteur privé pour faire face aux effets néfastes de la pandémie du covid-19 et s’alignent aux objectifs de la Stratégie décennale (2013-2022) de la Banque, qui vise à assurer une croissance inclusive à ses pays membres. Les micro-entreprises et PME intervenant dans les secteurs les plus touchés par la pandémie du covid-19 seront prioritaires dans les critères de sélection. Il s’agit des secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, de la transformation agro-alimentaire, du transport et de l’artisanat. Dans chaque pays, 100 micro-entreprises et PME de jeunes seront sélectionnées pour bénéficier des appuis du projet pour un meilleur impact sur leurs activités, avec une participation de 30 à 50 % pour les entreprises féminines.

Le Cap-Vert devient officiellement le 41e Etat-partie de la Zlecaf

Malgré son opérationnalisation officielle début 2021, la zone de libre-échange continentale africaine est toujours en cours de mise en œuvre. 40 pays avaient rempli les conditions faisant d’eux des Etats-parties.

Le Cap-Vert a fait son adhésion officielle à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), selon un communiqué de presse publié par l’Union africaine.

Alors que 54 pays africains ont déjà procédé à la signature de l’accord établissant la Zlecaf, 40 en avaient déposé « l’instrument de ratification » qui fait d’eux des Etats-parties. Le Cap-Vert devient ainsi le 41e Etat-partie à le faire. « Quarante-et-un (41) Etats membres de l’Union africaine sont également des Etats-parties à l’accord en vertu du dépôt des instruments de ratification, démontrant ainsi une volonté politique sans équivoque de réaliser l’intégration du marché en Afrique ».

Il faut souligner que la Zlecaf est une zone de libéralisation de tous les échanges commerciaux entre les pays africains, via une élimination des droits de douane sur 97 % des lignes tarifaires pendant  13 ans à compter du début de la mise en œuvre. Initialement prévue pour démarrer le 1er juillet 2020, son opérationnalisation a été reportée en raison du covid-19, avant d’être officialisée le 1er janvier 2021.

L’année dernière, Silver Ojakol, chef de cabinet au secrétariat de la Zlecaf, a, par ailleurs, annoncé que 90% des règles d’origine prévues pour entrer en vigueur dans le cadre du zone ont déjà été convenues.

Rappelons qu’à terme, la Zlecaf est censée réunir toutes les économies du continent pour un marché potentiel de 1,3 milliard de personnes et un PIB cumulé de 3.400 milliards de dollars. D’après l’UA, elle constitue « la plus grande zone de libre-échange depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ».

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