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Allemagne : les réserves de gaz fondent à vue d’œil

Le niveau des réserves de gaz en Allemagne, particulièrement observé dans le contexte des tensions avec la Russie, est récemment descendu à un niveau «inquiétant», indique le porte-parole du ministère de l’Economie et du climat.

«Nous surveillons la situation des niveaux de stockage et elle est certainement inquiétante», précise-t-il, notant que les stocks étaient tombés à 35-36%, contre 40%, et 82% en 2020, à la même période. Jusqu’ici, le gouvernement d’Olaf Scholz a toujours affirmé que «l’approvisionnement était assuré» en Allemagne et qu’il n’y avait pas de risque de pénurie.

Or, selon un rapport du ministère de l’Economie, une réserve de 40% ne permettrait de faire face qu’à sept jours de températures polaires. «Si le conflit en Ukraine s’aggrave et que la Russie arrête effectivement les livraisons à l’Allemagne, nous serions confrontés à une nouvelle crise du gaz», avertissait l’Institut économique berlinois DIW dans une note fin janvier.

Plus de 55% des importations allemandes de gaz viennent de Russie, un chiffre en hausse de 15 points depuis 2012.

France : un fonds de 100 millions d’euros pour investir au Maghreb

Grâce à la mondialisation, il n’existe plus de frontières dans plusieurs domaines, à l’instar de l’économie. Cette grande ouverture économique a permis aux investisseurs de faire profiter les autres pays.

L’investissement étranger, étant vivement souhaité par les deux parties, permet de créer les emplois et les opportunités intéressantes.

La France vient d’annoncer une panoplie de mesures concrètes ayant pour but de consolider les relations et renforcer les liens entre les deux rives de la Méditerranée. En effet, le Président Emanuel Macron a créé un fonds de 100 millions d’euros, incitant les entrepreneurs et les investisseurs français à investir davantage au Maghreb.

«Nous permettons à tout entrepreneur français qui le souhaite de pouvoir se lancer de l’autre côté de la Méditerranée, afin de générer de l’emploi, les investissements et les opportunités», souligne Macron.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat français exprime son souhait de créer une académie destinée aux talents de la Méditerranée.

Cette académie aura pour objectif de regrouper les artistes, les chercheurs et les entrepreneurs des pays du Maghreb dans un programme d’accompagnement.

Ukraine/Russie : le gaz algérien comme solution à la dépendance de l’Europe

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a conforté les pays de l’Europe centrale, en particulier l’Allemagne, dans l’idée d’atténuer leur dépendance au gaz russe.

Les récentes manœuvres du président russe, Vladimir Poutine, aux frontières de l’Ukraine, ont ravivé l’inquiétude des dirigeants européens. De par sa position géographique, l’Algérie apparaît comme une alternative à cette dépendance russe. Un gazoduc entre l’Espagne et l’Allemagne permettra de réduire la dépendance de l’Europe centrale vis-à-vis du gaz russe dans les années à venir.

Une nouvelle liaison transpyrénéenne pour acheminer du gaz algérien et du gaz liquéfié vers le centre de l’Europe qui permettrait de stocker et de traiter les huit usines de regazéification situées en Espagne et au Portugal.

Ce projet a pour but de transformer la péninsule ibérique en plate-forme de distribution capable de corriger la forte dépendance de l’Allemagne et de l’Europe centrale au gaz russe et de récupérer le projet Midcat, le corridor gazier méditerranéen, dans un nouveau contexte historique.

Le projet consiste à alimenter l’Europe à travers un gazoduc, baptisé MidCat, partant d’Espagne jusqu’en Allemagne pour réduire la dépendance de l’Europe centrale au gaz russe. La relance d’une nouvelle liaison transfrontalière avec la France pour amener le gaz au cœur de l’Europe est actuellement sur la table de travail de l’Otan, comme l’ont confirmé des sources gouvernementales espagnoles à La Vanguardia. L’Allemagne est très intéressée par le projet, selon les mêmes sources. La forte dépendance de l’Allemagne au gaz russe (50% de la consommation de la locomotive économique européenne) apparaît désormais comme l’une des principales faiblesses géostratégiques de l’Union européenne dans le tour de force colossal avec la Russie sur le statut de l’Ukraine.

D’un coût estimé à 400 millions d’euros, le Midcat a été enterré il y a trois ans sur décision de la Commission nationale des marchés et de la concurrence (Cnmc) et de la Commission de régulation de l’énergie, explique le journal espagnol.

Les régulateurs espagnol et français ont estimé que cette installation ne serait pas rentable dans un contexte de remplacement rapide du gaz par des énergies renouvelables.

Le Midcat peut revenir. L’usine de regazéification du port de Barcelone, qui est la plus grande d’Europe, serait directement connectée à ce gazoduc, a indiqué le même média.

L’Allemagne regarde désormais le projet avec intérêt, car elle a besoin d’alternatives d’approvisionnement et parce qu’elle s’est également engagée dans la production d’hydrogène vert en Afrique du Nord.

Les critiques récurrentes de l’accord d’association Algérie-Union européenne

L’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) doit faire l’objet d’une étude d’évaluation approfondie dans le but de délimiter le périmètre des changements souhaitables à apporter à l’accord, a recommandé le cercle de réflexion algérien «CARE».

Dans une note intitulée «Accord d’association Algérie-Union européenne : des blocages persistants à surmonter», le Think tank estime nécessaire d’établir un état des lieux, notamment pour appuyer «les critiques récurrentes adressées à cet accord».

Cette évaluation, explique la même source, doit donner un point de situation détaillé des échanges avec le partenaire européen, accompagné d’une analyse, secteur par secteur, de l’impact positif ou négatif qu’a pu y avoir la gestion de l’accord, y compris l’interprétation donnée à chacune de ses clauses. Par ailleurs, CARE cite l’un des arguments invoqués à l’encontre de l’accord d’association, qui a trait au lien entre les échanges commerciaux avec l’UE et la détérioration des équilibres de la balance commerciale, et, par là-même, de la balance des paiements de l’Algérie.

«A ce stade, ce qu’il convient de retenir, c’est qu’aucun accord commercial préférentiel incluant l’échange d’avantages douaniers en matière d’accès au marché ne pourra être viable tant que les exportations algériennes resteront dominées par la mono-exportation d’hydrocarbures, des produits dont on sait dès le départ qu’ils ne sont pas éligibles à ces mêmes avantages douaniers», souligne le cercle de réflexion.

Signé en 2002, mais entré en vigueur en 2005, l’accord d’association Algérie-UE prévoit l’établissement d’une zone de libre échange en 2017 qui a été décalée à septembre 2020.

L’Algérie a demandé la révision de cet accord pour préserver sa production nationale mais sans renoncer à ce cadre d’association.

En septembre 2020, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé que l’Algérie allait «procéder à une révision du calendrier relatif au démantèlement tarifaire en fonction de ses intérêts économiques».

Banque centrale européenne : une inflation plus forte pour 2022

La dernière conférence de presse de Christine Lagarde montre l’évolution assez significative de la position du Conseil des gouverneurs de la BCE, en matière de perspectives d’inflation. Depuis la réunion de décembre dernier, les risques à la hausse ont augmenté, ce qui préoccupe les membres du Conseil. Les marchés financiers y ont vu le signal que la première remontée des taux pourrait avoir lieu plus tôt qu’attendu. Les rendements obligataires ont ainsi sensiblement augmenté. La forward guidance de la BCE, que l’on peut également considérer comme l’illustration de sa fonction de réaction, suggère de fixer les taux d’intérêt sur la base de règles et de conditions précises en termes de perspectives d’inflation et d’évolution récente des prix.

Les marchés monétaires attendront avec impatience la réunion du mois de mars et son nouveau jeu de projections. Ils vont probablement anticiper une inflation plus forte pour 2022, et peut-être pour les années suivantes, même si cela dépend dans une large mesure de la croissance attendue des salaires et de la manière dont celle-ci alimentera la hausse des prix à la consommation.

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