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Zone euro: le chômage baisse à 6,8%

Le taux de chômage a baissé encore en janvier dans la zone euro, pour s’établir  à 6,8%, un plancher qui n’a jamais été atteint depuis la création de la zone monétaire unique en 1999, selon les chiffres publiés par l’office statistique de l’Union européenne. Dans l’ensemble de l’UE, le taux de chômage était de 6,2% en janvier 2022, contre 6,3% en décembre 2021 et  7,5% en janvier 2021. L’office estime qu’en janvier 2022, 13,346 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage dans l’UE, dont 11,225 millions dans la zone euro. Par rapport à décembre 2021, le nombre de chômeurs a diminué de 216.000 dans l’UE et de 214.000 dans la zone euro. S’agissant du chômage des jeunes, en janvier dernier, 2,546 millions de jeunes (de moins de 25 ans) étaient au chômage dans l’UE, dont 2,038 millions dans la zone euro. Le taux de chômage des jeunes s’est ainsi établi à 14% dans l’UE et à 13,9% dans la zone euro. Par sexe, Eurostat indique que le taux de chômage des femmes s’est établi à 6,5% dans l’UE, en baisse de 6,6% au mois de décembre 2021. Celui des hommes était, quant à lui, de 6% en janvier 2022, contre  6,1% en décembre 2021. Dans la zone euro, le taux de chômage des femmes a diminué de 7,2% en décembre 2021 à 7,1% en janvier 2022, tandis que le taux de chômage des hommes est passé de 6,7% à 6,6%.

Guerre en Ukraine : nouvelle menace sur les semi-conducteurs

Ce conflit pourrait créer des pénuries de néon, un gaz noble qui permet la fabrication des semi-conducteurs. En 2022, l’Ukraine fournit 70% du néon à travers le monde. Les analystes précisent que les fabricants de puces électroniques ont toujours un stock d’avance, mais en fonction du temps que durera la guerre, la production de semi-conducteurs pourrait bel et bien être affectée. À court terme, les lignes de production de semi-conducteurs mondiales ne sont pas interrompues. Cependant, la réduction de l’approvisionnement en gaz fera jouer les lois de l’offre et de la demande, ce qui signifie que les prix risquent d’augmenter, et que ces hausses seront probablement répercutées sur les consommateurs… Un autre cabinet d’analystes, Techcet, précise que la Russie est également un fournisseur important de néon à travers le monde et  que le pays produit aussi beaucoup de palladium, un métal indispensable pour fabriquer des convertisseurs catalytiques et de nombreux composants électroniques. L’invasion de l’Ukraine par la Russie intervient alors que la demande de puces a augmenté de manière générale tout au long de la pandémie du covid-19. Du côté des entreprises, la demande de puces spécialisées dans l’intelligence artificielle devrait augmenter de plus de 50% par an au cours des prochaines années.

Hydrocarbures et gaz : l’Algérie sous la pression de la demande européenne

Dans le contexte de tension actuelle sur les flux gaziers et les engagements des pays producteurs à long terme avec leurs partenaires traditionnels, il y a un véritable risque pour les pays européens de se fournir sur le marché.

Une situation qui inquiète les dirigeants européens dont les économies subissent les conséquences de la rupture de l’approvisionnement en provenance de Russie, qui fournit plus de 40% de gaz au Vieux Continent. Afin de pallier cette dépendance vis-à-vis du fournisseur russe, allié stratégique des Européens, des négociations sont menées dans l’urgence avec l’Algérie et le Qatar pour tenter de garantir plus de fourniture de gaz pour compenser les quantités traditionnellement importées de la Russie

Rappelons qu’au cours du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), tenu le 22 février 2022, certains participants ont souligné que la demande occidentale se concentre sur la compensation immédiate du gaz russe. En réponse à cette demande, concrètement difficile à satisfaire, le ministre qatari de l’Energie avait déclaré que son pays ne pourrait détourner, éventuellement, que 10 à 15% de ses contrats de fret de GNL vers d’autres destinations.  Le ministre qatari  avait avoué que compenser à court terme les livraisons de gaz russe à l’Europe est, au vu  des circonstances actuelles, une entreprise presque impossible à assurer, argumentant du fait que la plupart du GNL sont liés à des contrats à long terme et à des destinations très claires. Une réalité qu’avaient soutenue plus d’un cadre de la Banque mondiale, lesquels ont évalué qu’il faudra au moins cinq ans pour  pouvoir mettre  en place des alternatives à l’approvisionnement en gaz naturel russe.

Concernant l’Algérie, il reste une évidence que pour l’instant, il est difficile de satisfaire la doléance des Européens qui consomment 40% du gaz russe, cela malgré que l’Algérie, troisième fournisseur de gaz naturel pour l’Europe derrière la Russie et la Norvège, et devant le Qatar, nourrit des ambitions pour l’avenir. Ceci d’autant que l’Algérie demeure  un cas spécial, puisque de par sa situation géographique par rapport aux frontières de l’UE, elle est en mesure de   suppléer le gaz russe, comme il fournit déjà du gaz à plusieurs pays en Europe, et spécialement à l’Espagne, au Portugal et à l’Italie. Une entreprise qui ne semble pas être facile à réussir du fait que l’Algérie a besoin de beaucoup de gaz pour sa propre consommation, et que les investissements actuels font que les volumes qui sont disponibles pour l’exportation sont assez limités pour prétendre remplacer le gaz russe. Stratégiquement parlant, l’Algérie a tout intérêt à se positionner sur le marché international du gaz en tant que producteur et exportateur stable et fiable qui peut répondre à certaines attentes de l’UE et incarner une solution à plus long terme. L’Algérie est au cœur des attentions de l’Otan, qui aimerait voir acheminer du gaz algérien et du gaz liquéfié vers le centre de l’Europe, selon le quotidien espagnol La Vanguardia. Mais aussi de celles des États-Unis, qui ont récemment sollicité des groupes opérant sur place pour savoir s’il était envisageable d’augmenter la production du gaz algérien destiné à l’exportation.

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