BAD : L’Afrique est propice aux investissements
Le représentant de l’Etat de New York et président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis, Gregory Meeks, a déclaré que les États-Unis ne feront partie de l’avenir que s’ils investissent en Afrique dès maintenant. «Si les États-Unis n’investissent pas en Afrique aujourd’hui— compte tenu notamment de la taille de la population jeune de l’Afrique, qui est supérieure à la population totale de l’Amérique—nous ne ferons pas partie de l’avenir», a déclaré M. Meeks. «Mon unique objectif était de m’assurer que l’Afrique passe “de l’arrière au premier-plan”, a-t-il ajouté. Beaucoup de travail reste à accomplir et les gouvernements, seuls, ne peuvent pas le faire. La Banque africaine de développement va jouer un rôle important.
Il est à noter que les États-Unis ont apporté leur soutien à la BAD, notamment à travers l’augmentation générale de son capital en 2019, qui est passé de 93 à 208 milliards de dollars.
L’Africa Investment Forum, la principale plateforme d’investissement en Afrique, a récemment joué un rôle clé dans le resserrement des liens entre la Banque africaine de développement et la communauté des investisseurs américains. Fin 2021, l’Africa Investment Forum a signé un protocole d’accord avec l’Agence américaine pour le commerce et le développement pour le financement de projets d’infrastructures pour l’Afrique subsaharienne.
Conflit Russie-Ukraine : une opportunité pour la Mauritanie pour profiter de la hausse des prix du minerai de fer
La valeur de la production mauritanienne de minerai de fer est passée de plus d’un milliard de dollars en 2016 à environ 519 millions en 2017. Depuis, le pays qui compte parmi les plus importants producteurs en Afrique, met toutes les chances de son côté pour remonter la pente.
Tout comme l’or et l’aluminium, le prix du minerai de fer connaît une hausse portée par les craintes d’une prolongation de la guerre en Ukraine. Il s’agit là d’une aubaine pour la Mauritanie qui n’attendait qu’une telle opportunité pour booster la valeur de sa production. En Chine et à Singapour, les contrats à terme de référence sur le minerai de fer ont grimpé le 28 février sur fond de craintes que l’offre mondiale soit perturbée par le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine. Ainsi, sur le Dalian Commodity Exchange en Chine, le prix est passé à 112,68 dollars la tonne, soit une progression journalière de 3,6 %. Quant à la Bourse de Singapour, elle montre une croissance journalière de 3,2 % des prix qui atteignent 141,05 dollars la tonne. Si les opérations militaires se prolongent, le marché pourrait bien ne plus compter sur les 70 millions de tonnes de minerai de fer que la Russie et l’Ukraine exportent annuellement. L’équilibre mondial s’en verra donc perturbé à en croire les propos de Atilla Widnell, directeur général de Navigate Commodities à Singapour, relayés par Reuters. Pour la Mauritanie dont le minerai de fer constitue le premier produit d’exportation, cette situation ne pouvait mieux tomber. Le pays s’est en effet employé avec la Société nationale industrielle et minière (Snim) à mettre en œuvre des plans pour tirer profit d’une éventuelle hausse des prix du fer. De nouvelles installations de traitement de minerai, à la mine T014, ont été mises en place fin 2020 pour augmenter de 2 millions de tonnes la production annuelle de la Snim située entre 12 et 13 millions de tonnes. La Société nationale, qui développe actuellement d’autres projets, entend bien continuer à accroître ses niveaux de production qu’elle compte progressivement étendre à 18 millions de tonnes d’ici 2024 et à près de 26 millions de tonnes d’ici 2026. Si elle concrétise toutes ses ambitions, l’économie mauritanienne ne pourrait que mieux se porter. Rappelons que la Snim contribue actuellement à 15 % du PIB selon plusieurs sources concordantes et représente 30 % des recettes d’exportations du pays.
10e Forum africain sur les finances publiques : les réformes budgétaires au programme
La Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI) organiseront le 10e Forum africain sur les finances publiques du 10 au 12 mars 2022, a indiqué le FMI sur son site web.
Ce forum en ligne abordera les réformes budgétaires de grande envergure nécessaires pour préserver la viabilité des finances publiques et accroître la résilience des économies africaines au lendemain de la pandémie du covid-19, ainsi que les moyens de surmonter les contraintes de la politique économique auxquelles les pays seront probablement confrontés au cours des prochaines années.