• Les responsables des organisations et associations qui ont défilé ces derniers jours au palais de Carthage font part de leur soutien de principe à la tenue du dialogue sur la base des conclusions de la consultation nationale électronique.
• L’Isie exprime sa disposition à organiser les législatives anticipées et le référendum dans les délais qui leur sont prescrits.
Maintenant que les portes du palais de Carthage se sont rouvertes devant ceux qui n’y ont pas accédé depuis la journée du 26 juillet 2021 comme, à titre d’exemple, Jamel M’sallem, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (Ltdh), ou Radhia Jerbi, présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (Unft), quand le Président Kaïs Saïed les a conviés pour leur expliquer les raisons qui l’ont poussé à décider de lancer la dynamique du 25 juillet, et maintenant qu’un sentiment général habite les Tunisiens et les Tunisiennes sur la possibilité pour le Chef de l’Etat de lancer, dans les prochaines semaines ou même dans les jours à venir, le tant attendu dialogue national censé décider de l’avenir de la Tunisie post-25 juillet, l’on se pose la question suivante : les dernières retrouvailles du Président Kaïs Saïed avec les principales organisations et associations de la société civile (Ugtt, Utica, Ordre des avocats, Ltdh, Unft et Isie), en attendant peut-être les personnalités dites nationales, contribueront-elles à dissiper les doutes qui accompagnent l’évolution du processus du 25-juillet et sont-elles à considérer comme le feu vert annonçant le démarrage du dialogue national au niveau des préparatifs ?
Hier, mardi 5 avril, l’enseignement le plus important ou la conclusion n°1 qu’ont tirés les analystes et les observateurs des entretiens que le Chef de l’Etat a eus avec les premiers responsables des organisations et des associations en question tournaient essentiellement autour de la nécessité de ne plus perdre encore du temps avant que tout le monde comprenne que le dialogue national est devenu une nécessité vitale et que les désaccords politiques ou idéologiques, les tiraillements partisans et les petites phrases assassines échangées par les uns et les autres ainsi que les comportements qui visent à renforcer la division entre les citoyens et à raviver encore les tensions ou à réveiller les vieux démons qu’on croyait éteints définitivement n’ont plus de raison d’être et qu’il est de la responsabilité de tous de regarder vers l’avenir.
Jamel M’sallem insiste, dans une interview accordée à la radio Shems FM, sur la nécessité absolue de répondre positivement à l’initiative présidentielle matérialisée à travers son appel relatif à l’organisation d’un dialogue national qui réunira les forces qui soutiennent la dynamique du 25 juillet qui sont convaincues que les résultats qui ont couronné la consultation électronique nationale doivent constituer la base fondamentale de ce même dialogue.
Il ajoute dans le même entretien : «Le Président m’a affirmé avec énergie et conviction qu’il demeure attaché à la préservation des libertés publiques et privées et que son ambition est que la Tunisie et les Tunisiens sortent, dans les plus brefs délais, de la crise dans laquelle le pays s’est empêtré, précisément pour violation des droits et blocage des institutions empêchées d’accomplir leur mission pendant plus d’une décennie ou tombées sous l’emprise de certaines parties qui en ont fait des satellites œuvrant pour leur compte partisan».
Rien ne sera entrepris sans la participation active de la femme
Parmi les organisations de la société civile invitées à retrouver leur vocation initiale et à se mobiliser pour rejouer le rôle pour l’accomplissement duquel elles ont été constituées, figure, en premier lieu, l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie).
Le juge Farouk Bouaskar, vice-président de l’Isie, reçu lundi dernier au Palais de Carthage, est on ne peut plus clair et tranchant: «Le Président Saïed est convaincu que l’Isie doit recouvrer son indépendance afin que ses décisions et son action impératives pour la réussite du processus démocratique national soient empreintes de clarté, de transparence et d’intégrité».
Il précise encore: «L’Isie est prête à assumer sa mission à n’importe quel moment pour assurer l’organisation, dans les délais prescrits, et les élections législatives anticipées prévues le 17 décembre prochain ainsi que le référendum programmé le 25 juillet 2022».
Une autre organisation a été invitée, elle aussi, par le Président de la République à apporter sa part de responsabilité spécifique à l’édification de la Tunisie post-25 juillet.
Il s’agit de l’Union nationale de la femme tunisienne (Unft) dont la présidente Me Radia Jerbi souligne: «Le Chef de l’Etat est profondément convaincu que rien ne sera entrepris, à l’avenir, sans la participation active d la femme».
Me Jerbi relève: «Le Président est attaché à la préservation des acquis engrangés depuis l’indépendance au profit de la femme tunisienne. Il insiste aussi sur la responsabilité des femmes tunisiennes appelées, plus que jamais, à s’impliquer dans la recherche de solutions propres à permettre à la Tunisie de surmonter ses problèmes».