Les étudiants, non contents, à raison, de la qualité de la nourriture proposée, quand il y en a encore dans les plats servis durant Ramadan, doivent composer avec les aléas d’un service catastrophique et désordonné…La goutte de trop pour des étudiants reclus dans des foyers universitaires et qui n’ont quasiment pas le choix!
Jamais autant la qualité et la consistance des aliments dans les repas servis aux étudiants n’ont été aussi décriées. Elles font aujourd’hui polémique. Une déferlante de dénonciations et d’images hallucinantes de plats distribués aux étudiants ont été relayés sur les réseaux sociaux. Le 11 avril dernier, une photo choc a été publiée sur la page facebook Gafsa news, suscitant l’indignation des internautes, au cours du mois de Ramadan, censé être celui de la générosité et de la bonté envers autrui. On y voit un plateau métallique, contenant un bout de pain, un œuf au plat et deux dosettes de fromage fondu et une petite sauce rouge sans viande, ce qui est complètement insensé.
La médiocrité du service dans les restaurants universitaires se poursuit pendant le mois de Ramadan pour des étudiants qui restent sur leur faim. S’ensuivent des désordres dans le ravitaillement et des repas épuisés en quelques minutes, qui sèment la confusion parmi la population estudiantine désemparée, qui doit chercher une gargote à l’extérieur de l’établissement pour se nourrir décemment. Pourtant, Chokri Akrimi, directeur des services universitaires de la région Nord, a nuancé la réalité dans un quotidien arabophone de la place, en assurant qu’il n’y a pas de perturbation dans la distribution des repas universitaires et que la situation est normale. Il estime que, chaque année, des visites inopinées sont effectuées par des équipes de contrôle pour inspecter le bon déroulement de la distribution ainsi que le contenu des repas universitaires. Ainsi, dans la mesure du possible dans la distribution du repas de l’Iftar, et exceptionnellement pendant le mois de Ramadan, les étudiants, qui souhaitent le consommer dans leur chambre, seraient autorisés à apporter leurs ustensiles, sous réserve qu’ils soient propres et répondent à tous les éléments de sécurité sanitaire, étant précisé que ces élèves reçoivent leurs repas de l’Iftar à cinq heures et demie de l’après-midi soit bien avant l’heure de rupture du jeûne.
Mais du côté de Sfax également, il y a eu des perturbations dans l’approvisionnement en nourriture universitaire. Mais aussi dans d’autres régions comme à Sousse, Gabès et dans certains restaurants universitaires du sud… Le constat est souvent fait d’un manque d’aliments dans les plats.
Nourriture insuffisante
En corollaire, de nombreuses plaintes ont été formulées par certains étudiants concernant la mauvaise alimentation provenant des restaurants universitaires et l’absence de service de restauration dans d’autres districts universitaires. Certains étudiants ont eu des difficultés à prendre leurs repas, compte tenu de la hausse exorbitante des prix des produits alimentaires comme on l’a vu dans les souks et marchés municipaux. Dans ce sens, en début de semaine, Aymen Boubaker, membre du bureau exécutif de l’Union générale des étudiants tunisiens, en charge des services universitaires, a rapporté de nombreuses plaintes reçues du syndicat des étudiants concernant la perturbation dans l’approvisionnement des universités et le manque de nourriture dans plusieurs restaurants universitaires, qui se contentent de préparer une soupe et une salade accompagnée de pain.
Depuis des années, des témoignages sont faits sur la présentation de plateaux insipides, sans goût, ni saveur. Le recours au système D connaît un pic à Ramadan avec la consommation de surgelés pour celles ou ceux qui ont la «chance » d’avoir un réchaud à gaz dans la cuisine du foyer. Pour les étudiants, c’est une période de galère qu’il faut dépasser en attendant des jours meilleurs…En attendant ils restent sur leur faim et leur ventre crie famine.
