Les artères de nos principales villes sont occupées par des centaines de vendeurs à la sauvette. Sous prétexte qu’ils représentent des cas sociaux, ils profitent de l’inaction des autorités et se multiplient dans les moindres recoins des villes et des quartiers
L’autre manifestation qui contribue à encourager la dérive morale et comportementale c’est la clochardisation de la société et du paysage urbain. Où que l’on aille on ne rencontre que cette “poubellisation” rampante dans nos cités et dans nos villes. Le spectacle fait, désormais, partie intégrante du vécu des habitants des différents quartiers. A tel point que certaines personnes ne supportent plus de voir de beaux squares, des ouvrages d’art, un mur fraîchement peint, etc… Immédiatement, des jeunes se mettent à le détruire ou à le défigurer. C’est pourquoi on conseillera à toutes les municipalités de ne pas entreprendre des travaux d’embellissement dans la conjoncture actuelle. Car ce sera, à n’en point douter, que de l’argent perdu qui pourrait être dépensé, utilement, ailleurs. En effet, un exemple très révélateur nous vient de la Ville d’El Mourouj. La municipalité a jugé bon d’installer plusieurs bancs publics mais, immédiatement, une grande partie de ce mobilier urbain est passée de vie à trépas ! En quelques jours ! Des vandales les ont, totalement, démolis ! Même les tractopelles utilisées par les agents de la municipalité pour le ramassage des ordures contribuent à détruire de beaux squares ! En effet, les conducteurs de ces engins font leur travail sans aucun ménagement et défoncent sans “pitié” les clôtures ou les murs qui entourent ces espaces destinés à rester… verts !
Les poteaux d’éclairage, les panneaux de signalisation, les stations du métro, les établissements scolaires… n’échappent pas à ces vagues de saccage et de vandalisme. Des jeunes (souvent des élèves) se livrent à des actes qui se sont banalisés comme le fait de bloquer les portières des métros pour les empêcher de fermer, de tirer la sirène d’alarme, de frapper avec toute la violence possible les vitres des moyens de transport etc. Tout cela se déroule quotidiennement devant tout le monde. Personne n’ose contester ou protester. C’est devenu une règle. La sécurité des gens n’est pas, non plus, assurée, de jour comme de nuit. On ne sait pas ce qui peut nous arriver quand on est dans la rue. Les anciens se souviennent du temps où la police de proximité existait. On pouvait voir des agents circuler à pied ou à vélo dans les rues des quartiers sans que cela pose problème. Pourquoi ne pas y penser sérieusement ? Dans les pays les plus développés et les plus démocratiques (on pense aux USA, à la Grande-Bretagne où les rues de Londres comptent près de 700.000 caméras de surveillance…), il y a des policiers partout et en tout temps sans que cela choque la population. Au contraire, cela ne fait que la rassurer surtout si cette police joue réellement son rôle.
De plus, les artères de nos principales villes sont occupées par des centaines de vendeurs à la sauvette. Sous prétexte qu’ils représentent des cas sociaux, ils profitent de l’inaction des autorités et se multiplient dans les moindres recoins des villes et des quartiers. Les kiosques anarchiques poussent partout. Leurs propriétaires commencent, d’abord, par occuper une petite surface sur le trottoir, puis s’étendent à gauche et à droite et débordent, même, sur la chaussée.
Dans la capitale, ces commerces illégaux portent préjudice aux boutiques et aux autres activités réglementées. Les commerçants qui tiennent des boutiques et des magasins n’osent même pas revendiquer leurs droits. Ils se sont résignés à accepter cette situation et n’ont plus aucun espoir de voir la fin de ce cauchemar. Les piétons n’ont plus aucun droit dans les avenues comme l’avenue de France, la rue d’Espagne, Place Barcelone… L’attitude, toujours, agressive des propriétaires de ces commerces, leur interdit de faire des objections sur leurs droits. Même les agents sur place évitent de se “frotter” à eux. En effet, ces étals sont tenus, non par des personnes, vraiment, nécessiteuses, mais sont entre les mains de plusieurs groupes et membres d’une même famille. Certains possèdent plus d’un étal.
A plusieurs reprises, les autorités ont cherché à négocier pour trouver des solutions adaptées. Mais aucune de ces solutions n’a été acceptée car ces gens ne veulent que les endroits qu’ils occupent actuellement. Ils ne seront jamais délogés quelles que soient les propositions qu’on leur fera. D’où la conviction qu’il ne reste qu’une seule solution : celle du recours à la force… de la loi.
Demain: Zéro de conduite