Après deux nuls en trois matches, le CSS est dans l’obligation de se racheter par une victoire pour voir le bout du tunnel et remonter au classement.
Après avoir purgé ses deux matches d’interdiction de banc, l’entraîneur Nabil Kouki sera présent cet après-midi pour diriger cette rencontre à enjeu très crucial entre un CSS qui court derrière son premier succès dans le play-off et un CA qui veut gommer rapidement l’immense regret d’avoir laissé filer une victoire qui était à sa portée devant l’Espérance. Un retour à temps pour le coach des Sfaxiens pour rameuter ses hommes le long de la ligne de touche, les maintenir en éveil en vue d’un duel sans merci et sans cadeaux, dont l’issue se jouera à coup sûr sur de petits détails. Certes, Nabil Kouki sait qu’il bénéficie de quelques circonstances atténuantes et notamment celle d’être revenu à la tête d’un CSS qui n’est pas à son apogée et pas dans un état sain et qu’on ne peut donc que lui pardonner quelques faux pas passagers, mais il doit aussi avoir en tête que son nom a suscité des attentes et des aspirations légitimes bien que sa venue ne fût pas quelque chose de programmé ni de prévu. On le jugera sur ses résultats et sur son bilan chiffré des 10 matches de ce mini-championnat avec au moins une troisième place qui ouvre la voie à une qualification pour la Coupe de la CAF. Cet objectif, même à la baisse, dépend largement d’une victoire qui pourrait le hisser à cette troisième place, objectif minimum, avec 7 points en compagnie de son adversaire du jour.
Risques indispensables
Pour y parvenir, il n’y a pas trente-six solutions. Il va falloir prendre des risques avec un jeu tourné vers l’avant pour marquer des buts. Ses protégés pourraient prendre des buts aussi, mais l’essentiel dans un débat ouvert où la victoire est impérative est de marquer un but de plus que l’adversaire. Comment s’y prendre pour y parvenir ? Certainement pas avec la même stratégie de la première mi-temps contre l’USBG avec un 4-3-3 basé et axé sur un fer de lance en nette méforme et un Firas Chaouat devenu cible facile de la paire centrale de toute équipe, laquelle n’éprouve aucun mal à le neutraliser. Certainement pas aussi avec un bloc très perméable avec des lignes très éloignées l’une de l’autre et beaucoup d’espaces qui ne pourront que profiter à des Clubistes habiles en remontées rapides de balle et transition bien orchestrée défense-attaque. Avec une arrière-garde à quatre devant le gardien Dahmen, composée de Nasraoui, Dagdoug, Gram et Ghorbel et qui gagne en assurance et en complémentarité avec comme joker un Ghaith Mâaroufi qui promet et qui confirme, c’est la colonne vertébrale entrejeu-attaque qui doit être corrigée avec l’incorporation d’entrée de Chadi Hammami comme stabilisateur du dispositif et rampe de lancement pour un joueur très rapide, bon dribbleur et accrocheur à souhait sur les couloirs qu’est Ismail Diakité et des joueurs de percussion dans les intervalles et bons finisseurs surgissant de derrière que sont Walid Karoui et Aymen Harzi. C’est avec ce schéma-là, bien ficelé, avec le danger qui vient de l’arrière, qui a très bien fonctionné contre l’ESS et qui a failli rapporter les 3 points, qu ‘il faut assurer la continuité et peaufiner pour monter en puissance sur le plan tactique en attendant le top sur le plan physique. Pour avoir chambardé ce système contre l’USBG, le camouflet a été dur et cuisant. Pas question donc pour Nabil Kouki de refaire les mêmes errements tactiques face à un Club Africain qui, lui, ne pardonnerait pas avec le souci qui l’anime de s’octroyer les trois points nécessaires, décisifs, voire vitaux.