A une journée de la clôture aujourd’hui, lundi 27 juin, du dépôt auprès de l’Isie des déclarations de participation à la campagne relative au référendum programmé le 25 juillet prochain et censé, de par ses conclusions, avaliser ou rejeter le texte de la nouvelle constitution considérée par ses concepteurs comme le pilier fondamentale sur lequel reposera la nouvelle République, comme le promet le Président Kaïs Saïed (en attendant la refonte totale ou l’amendement du Code électoral sur la base duquel se tiendront les législatives anticipées prévues le 17 décembre prochain), on dénombre 23 déclarations dont huit sont l’œuvre de citoyens et quinze ont été soumises à l’Isie par des personnes morales, c’est-à-dire des partis politiques, des organisations et des associations.
Et comme à l’accoutumée, c’est un silence radio total sur l’identité des individus qui ont exprimé le désir de prendre part à la campagne référendaire, sur l’identité des partis politiques, des organisations nationales ou étrangères installées en Tunisie (la décision réglemantaire de l’Isie relative aux participants s’étant contentée de mentionner le terme organisations sans préciser qu’il s’agira uniquement des organisations nationales) et des associations.
Toutefois, la polémique, en dépit des éclaircissements du président de l’Isie, reste de mise à propos de ceux qui feront campagne pour appeler les électeurs à boycotter le référendum du 25 juillet et l’on se demande si la campagne référendaire sera ouverte uniquement aux partisans du non et du oui et interdite à ceux qui appellent au boycott.
Subsiste aussi une problématique d’une importance capitale : sur quelle base l’Isie accordera le financement public, c’est-à-dire l’argent du contribuable, aux partisans du non ou à ceux du oui et on se demande aussi, et le plus légitimement, sur quels critères se base l’Isie pour accorder le financement à telle personne ou tel parti et l’interdire à telle organisation ou telle association.