Cela fait plusieurs années qu’on assiste à Kairouan à un phénomène qui s’accroît de jour en jour, à savoir le fléau de la mendicité.
Partout où on va, dans les souks, au marché, à la cité commerciale, devant les grands espaces et les hôpitaux, devant l’entrée du cimetière et devant les mosquées, on a le spectacle humiliant de vieillards pieds nus et camouflés dans des guenilles, des «handicapés» s’appuyant sur une canne, de petites filles sales et mal vêtues et des nourrissons aux bras de mères tendant la main pour apitoyer les passants généreux et obtenir des pièces de monnaie.
Et en cas de refus de faire l’aumône, on a droit à des insultes et à des mots vulgaires et parfois à des menaces…
Il va sans dire que ce fléau, qui porte atteinte à l’image de marque de notre pays et qui menace la sécurité des citoyens, est organisé par des réseaux de mendicité qui n’hésitent pas à exploiter des personnes vulnérables, et ce, en utilisant différents subterfuges. Il serait donc souhaitable que les responsables prennent les mesures nécessaires pour éradiquer ce phénomène dangereux.