Pour les Coréens, la Tunisie est le seul pays qui a de bonnes relations avec les pays arabes, ce qui fait d’elle un « hub ». Mais pour la Tunisie aussi, il y a d’importantes opportunités à saisir sur le plan scientifique et économique de la part de la Corée du Sud.
BIG (Boys in groove), le groupe musical sud-coréen, a donné un spectacle à Carthage, samedi 16 juillet. Encore une fois, la culture coréenne du Sud, qui envahit le monde entier, prouve sa présence croissante en Tunisie. Aujourd’hui, tout passe par l’image et le son. Ce passage par la culture pour intensifier les relations économiques est un travail que les responsables tunisiens doivent effectuer pour redorer le blason de la Tunisie dans le monde.
Force est de croire qu’il y a un travail de fond qui s’effectue par certaines instituions pour infuser la culture sud-coréenne dans la tête des jeunes Tunisiens. Force est de croire aussi que cette culture déferle sur la planète entière et pas que sur la Tunisie depuis les années 2000, au point que cet engouement porte un nom : La Hallyu. On croit savoir qu’il y a 50.000 jeunes Tunisiens qui adhèrent à des associations d’amitié tuniso-coréeenes. Une agence de coopération (Kocca) et des associations sont très actives depuis 2011. L’agence a même pris part au financement de Rifac (Rencontres internationales du film anti-corruption). Notons aussi le spectacle du K-pop en Tunisie, dans le cadre du K-POP Maghreb, produit à l’avenue Habib-Bourguiba, le 3 juillet. Pour les Coréens, la Tunisie est le seul pays qui a de bonnes relations avec les pays arabes, ce qui fait d’elle un « hub ». Mais pour la Tunisie aussi, il y a d’importantes opportunités à saisir sur le plan scientifique et économique de la part de la Corée du Sud. C’est pour cela que nous pensons que ce concert des K-Pop s’inscrit dans une stratégie d’Etat, une stratégie qui peut déboucher sur une bonne chose d’ailleurs.
Bref, même si ça ne remplit pas du tout le Théâtre romain de Carthage, le travail sur l’introduction de la culture coréenne commence à porter ses fruits depuis 2011. C’est même une illustration des relations culturelles qui pourraient rebooster les échanges et, qui sait, fera respirer un peu l’économie tunisienne .