Ils ont dit

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Hédi Ben Abbès, président de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-japonaise

“Nous avons déjà approuvé 32 projets pouvant faire l’objet d’une triangulation Afrique-Tunisie-Japon. Nous les avons publiés dans le livre blanc pour la Ticad 8 qui a été rendu public le 19 mai dernier. Du 15 mai à ce jour, nous avons reçu 119 projets supplémentaires. Nous allons publier la deuxième édition du livre blanc après avoir ajouté 42 nouveaux projets qui ont été approuvés  par la commission chargée d’’étude des projets. Pour la Ticad 8, nous avons  tenu à ce que le volet théorique ne prenne pas  le dessus sur le volet pratique, parce qu’en se rendant en Tunisie,  l’investisseur japonais voudrait prospecter les projets qui sont déjà sur la table. Il sera intéressé par ces projets-là. Nous allons soutenir et suivre les projets qui seront choisis par les investisseurs japonais”.

Imed Derouiche, expert en énergie

“On ne peut pas lever la subvention de l’énergie sans présenter, en contrepartie, une solution alternative. Si la levée des subventions énergétiques s’avère aujourd’hui  un impératif, il sera judicieux alors de mettre en place un plan qui s’étale sur cinq ans et qui permet d’atteindre nos objectifs en la matière. Il faut que ce plan soit respecté, car le grand problème aujourd’hui est que les programmes qui ont été signés entre les gouvernements précédents et le FMI n’ont pas été respectés. Ce qui a donné lieu à une crise de crédibilité . Il est impossible de supprimer les subventions de l’énergie du jour au lendemain. Il faut prévoir un plan qui nous permet de migrer vers un système de subventions, axé sur les énergies propres. Cela va permettre d’endiguer l’hémorragie de devises induite par l’import de  l’énergie fossile mais aussi de respecter les engagements environnementaux de la Tunisie notamment vis à vis de la communauté internationale”.

Safouane  Ben Aissa, professeur en économie

«Dans une dizaine de jours, il y aura la publication de la croissance trimestrielle du T2-2022 qui devrait confirmer une performance au-delà de 3%, due à la production du phosphate +66% de croissance semestrielle en glissement annuel, à la production du pétrole au deuxième trimestre qui s’est élevée en moyenne à 46 000 barils équivalent pétrole (bep) par jour, soit une augmentation de 7% par rapport au premier trimestre de 2022, aux recettes touristiques nettement en hausse et à une amélioration légère de production industrielle par rapport à celle du premier trimestre.  En attendant cette publication de l’INS attestant de l’amélioration de la conjoncture économique, les marchés internationaux continuent à être alarmistes sur la dette souveraine qui est cotée à 71% avec un spread de 41% : c’est un peu la situation du trapéziste sans filet.  En revanche, Fitch confirme l’issue positive attendue  des négociations avec le Fonds (Information qu’on a avancé depuis la mi-juin juste après la signature du MoU avec l’Angleterre sur les investissements en énergies renouvelables) et anticipe une signature d’un nouveau programme durant le second semestre (je maintiens la date de fin septembre que j’avais annoncée à la mi-juin). La cote de la dette commence à se redresser après avoir atteint les 59% à la mi-mai dernier, ce qui représente un signal rassurant des marchés qui commencent à anticiper cette signature. Le lendemain de la signature on reviendra sur un 100% de cote et de single digit de spread»

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