La Super League d’Afrique est, dans sa conception, un «copier-coller» de celle européenne poussée par le Barça, le Real et la Juve. Les deux sont la création d’un Infantino obsédé par les revenus et par le modèle d’un foot-business qui permet de cibler une demande en centaines de millions de téléspectateurs. Sauf que si son projet a été contesté et condamné par les supporters des grands clubs et par des organisations et personnalités sportives qui voyaient une compétition pour les clubs riches au détriment des autres, ce projet est passé doucement et calmement en Afrique. Depuis que l’idée a été lancée comme ballon d’essai et jusqu’à l’annonce officielle de son adoption par la CAF, aucune réaction hostile, aucun reproche, pas la moindre polémique au milieu des supporters. Et pourtant, c’est la même (presque) idée et surtout la même perception de ce qu’est une compétition continentale. En Europe, l’Uefa a barré la route à ce projet en proposant un autre d’une Ligue des champions plus rentable et en menaçant les trois clubs par de lourdes sanctions. Et ce trio est monté au créneau en saisissant, à travers un juge espagnol, la cour de justice européenne. Le jugement prévu en fin d’année donnera raison ou non à cette idée. Bien sûr, on n’en est pas là en Afrique : l’Uefa n’est pas la CAF, les valeurs et la culture du football européen ne sont pas celles en Afrique. On a tout simplement un immense écart à tous les niveaux. Ce sont les supporters anglais en premier lieu qui ont acculé les conseils d’administration de leurs clubs pour bloquer une compétition exclusive aux clubs riches, chose contraire aux principes d’un football accessible à tous les clubs et équitable. En Afrique, les clubs même les mieux structurés, comme Al Ahly ou Ezzamalek, n’ont pas bronché. Les supporters savent bien que cette alléchante cagnotte totale de 100 millions de dollars va les mettre sur du velours. Toutes les autres considérations ne valent rien devant la perche tendue par Infantino. C’est aussi une question de développement : les sociétés européennes sont plus développées que celles africaines. On compare un standing élevé en moyens économiques et en règles sociétales à un standing de pauvreté et de sous-développement. Infantino gère plus facilement la CAF que la Fifa, il a un ascendant sur tout le monde à la CAF, contrairement à l’Uefa. Il donne aux Africains ce projet juteux et attrayant pour les caisses des clubs, en contrepartie, Motsepe s’engage et sans scrupules à donner toutes les voix de la CAF à Infantino aux prochaines élections. Sans commentaire!
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