Bien qu’il ait dominé le match de bout en bout avec un bon nombre d’occasions non concrétisées, le CSS s’est contenté d’un seul but pour obtenir sa qualification
Ça aurait pu être un match de rêve avec un grand festival de buts, surtout après une première mi-temps que les Sfaxiens ont entamée tambour battant, annonçant la couleur d’entrée et faisant quasiment le siège d’une équipe éthiopienne recroquevillée derrière et préférant laisser passer l’orage plutôt que de jouer haut et d’aller chercher son rival dans sa zone. Deux tirs sur la barre transversale de Abdallah Amri et de Habassi, une deuxième balle repoussée par le gardien de but Samake et reprise sur le poteau par Hazem Haj Hassen ( 17’) ont enflammé les 20 premières minutes qui ont donné le ton à la partie. Il a fallu patienter jusqu’à la 38e minute de jeu pour obtenir le but de la délivrance. Un assist parfait de Abdallah Amri , une dernière passe millimétrée au cœur d’une défense déboussolée et mise dans le vent et un tir bien cadré d’Ismail Diakité dans l’angle opposé de l’infortuné Samaké ont fini par mettre à genoux les Empereurs du Fasil. Achraf Habbassi ( 44’ ) et Hazem Haj Hassen ( 45’ ) auraient pu tuer le match prématurément mais le portier éthiopien et la barre ont barré de nouveau le chemin des buts. Cette malchance et ce manque de réussite vont peser sur les jambes des hommes de Karim Delhoum en seconde mi-temps qui ont cherché à préserver ce mince acquis et à ne pas prendre trop de risques pour le consolider. Les trois changements poste par poste effectués pour ménager physiquement l’équipe ont confirmé cette option tactique logique et sans danger puisque cette équipe de Haïlu Negash, technique et agressive, n’avait pas un gros potentiel offensif pour inquiéter. Deux buts de Bilel Hamrouni annulés pour hors jeu en fin de partie ont empêché le CSS de signer une large victoire et l’ont forcé au strict minimum. Avec une autre équipe de calibre plus grand que le Fasil, ce ratage monstre aurait pu coûter cher aux hommes de Karim Delhoum. Malgré la qualification, le coach des «Noir et Blanc» a ainsi préféré parler d’un succès empreint d’un petit goût d’inachevé avec pas moins de quatre buts ratés qui auraient pu alourdir la note et donner une meilleure illustration de la physionomie d’une rencontre dominée de la première jusqu’à la dernière minute.