La cheffe du gouvernement Najla Bouden a affirmé mardi dans une allocution dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH), que la démocratie qui garantit les droits humains est un choix irréversible en Tunisie.
Elle a ajouté que la Tunisie ne veut pas d’une démocratie précaire qui cache de profonds écueils structurels mais. Elle est pour la démocratie qui garantissant une justice équitable et qui consacre la suprématie de la loi.
Les progrès accomplis dans le domaine des droits de l’homme en Tunisie ne doivent pas, dissimuler, pour autant, les défis et difficultés qui se posent en raison des problèmes structurels accumulés pendant des années et qui n’ont pas été traités à la racine, a-t-elle fait observer.
La cheffe du gouvernement a insisté, dans ce cadre, sur le besoin d’œuvrer en permanence à la consécration des droits humains dans les textes comme dans la pratique.
La liberté d’expression et le droit de manifester constituent la pierre angulaire du système des droits de l’homme, a-t-elle soutenu, affirmant que les débordements enregistrés sont des cas isolés suite auxquels des enquêtes ont étés ouvertes.
Elle a insisté sur l’importance d’une approche globale des droits humains pour traiter en profondeur les causes du terrorisme et de l’extrémisme violent et trouver des solutions durables aux changements climatiques, aux disparités économiques, aux répercussions de la pandémie du covid 19 et à la crise ukrainienne.
Dans le plan triennal 2023/2025, élaboré par le gouvernement, la Tunisie s’engage à exécuter les objectifs du développement durable 2030, a-t-elle poursuivi.
La cheffe du gouvernement a ensuite passé en revue les réalisations accomplies par la Tunisie, à la lumière des recommandations du CDH concernant l’ancien rapport (2017) au niveau institutionnel et législatif.
Sur le plan institutionnel, elle a rappelé la promulgation de la loi du 29 octobre 2018 relative au Comité des droits de l’homme et la loi du 9 juillet 2019 relative à l’instance de développement durable et des droits des générations, en plus de la création, en décembre 2019, d’une commission pour adapter les textes de loi en rapport avec les droits de l’hommes aux standards internationaux.
Elle a, également, cité la création, énoncée dans le texte de la constitution d’un conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement qui sera, a-t-elle, souligné, un nouveau jalon dans l’édifice institutionnel des droits de l’homme en Tunisie.
Au niveau législatif, la cheffe du gouvernement a évoqué l’adhésion de la Tunisie, en octobre 2019 à Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels.
Le pays a aussi, déposé une demande d’adhésion à la convention d’Istanbul pour la prévention de la violence domestique, outre la ratification, en 2018 du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique.