On avait parié que Wadi El Jary ne va pas revenir en Tunisie et qu’il restera exilé, mais le voici rentré et parti à l’action en prenant en charge la réunion qui a déterminé le calendrier du championnat. On avait dit et redit que le président de la FTF va être déchu et qu’il va être mis en examen pour différentes affaires, ce n’est pas le cas. Solide au poste jusqu’à maintenant, El Jary va-t-il pouvoir régner comme il l’a fait avant le Mondial? Autrement dit, celui qui détient tous les pouvoirs et qui décide de tout face à un bureau fédéral-décor où ses membres aiment être passifs et dociles, compte-t-il changer sa manière de gouverner et ses outils de gestion devant des clubs habitués à profiter de sa générosité ?
Le contexte a si changé, le courant de contestation au président de la FTF, après un Mondial au goût controversé, est en train de galoper, et c’est à El Jary de bien comprendre ce nouveau contexte. Ce qui s’est passé en sélection avant le Mondial et toutes ces polémiques reflétant ses coulisses chaudes et «conflictuelles» sont loin de conforter El Jary.
Ce silence post-Mondial précède peut-être la tempête. Des clubs, des personnages sportifs, des gens proches du ministère des Sports, le ministre lui-même semblent «mijoter» quelque chose contre le président de la FTF, et ce dernier le sait et prépare, lui aussi, une contre-stratégie. Le bras de fer ne va pas baisser, le conflit silencieux et même déclaré ne va pas s’arrêter. Mais une chose est sûre, le temps est un allié pour El Jary et non contre lui. Ce qui se dit sur les plateaux et sur les réseaux sociaux n’a aucune valeur devant les faits et devant les solides alliances tissées qui font que le président de la FTF n’est pas aussi menacé qu’on le pense. A moins qu’un revirement se prépare qui devrait tout chambouler. En tout cas, nous attendons que quelque chose change, que l’on gère mieux ce football tunisien et cette sélection. On ne peut plus continuer comme auparavant. Notre football est en train de crever, et ses structures obsolètes et ruinées ont besoin d’une refonte totale. Quelque chose doit changer. Ce système doit changer si on veut sauver notre football. A notre niveau, on ne fait que proposer, qu’à présenter les faits, mais la décision est ailleurs. Elle est chez ceux qui ont le pouvoir et l’argent.
