« La crise des médicaments en Tunisie touche essentiellement le secteur public et elle est due aux difficultés financières de la pharmacie centrale et de quelques fabricants », a souligné jeudi, Tarek Hammami, président de la Chambre nationale de l’industrie pharmaceutique tunisienne (CNIP).
« Les médicaments sont indisponibles dans les pharmacies des hôpitaux publics étant donné que leurs génériques sont disponibles essentiellement dans les pharmacies privées », a-t-il dit dans une déclaration à l’agence TAP.
Il a, par ailleurs, justifié le manque de certains médicaments dans les pharmacies privées par le désistement des fabricants qui ne veulent plus les produire en raison de leur prix « dérisoire » appelant, dans ce contexte, à lever la compensation pour promouvoir la production.
Hammami a, en outre, appelé à trouver des solutions à la crise financière de la pharmacie centrale, à réformer les caisses sociales, à revoir les prix de certains médicaments dont les matières de base sont chères et à promouvoir la production locale outre la révision de la loi afin d’inciter à l’investissement et améliorer la situation des entreprises pharmaceutiques et l’entrée en service de l’agence nationale des médicaments.
Selon la même source, le ministère de la santé se penche actuellement sur l’élaboration d’une étude sur les orientations stratégiques du pays en matière de fabrication des vaccins et des sessions de formation sont programmées pour accomplir ce projet en coordination avec l’Institut Pasteur de Tunisie.
Le président de la CNIP a mis l’accent sur l’importance de promouvoir la production locale qui couvre 77 % des besoins afin d’atteindre l’autosuffisance en médicaments.