Cérémonie de Clôture de la 23e édition des JTC : Clap de fin et palmarès

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La cérémonie de clôture de la 23e édition des Journées théâtrales de Carthage a été marquée par la présence de comédiens, comédiennes, metteurs en scène tunisiens, maghrébins, arabes ou africains. Invités d’honneurs et hommages se sont succédé avant l’annonce d’un palmarès inattendu. L’événement annuel clôt ainsi une programmation de théâtre relativement riche en pièces de théâtre, en musique et en conférences qui a duré une semaine.

La célébration s’est tenue, comme à l’accoutumée, au Théâtre de l’Opéra de Tunis en présence de la ministre des Affaires Culturelles, Hayat Guettat Guermazi. Le tandem Amel Smaoui et Imed Dabbour a présenté la cérémonie. Les Hommages ont animé cette clôture dont l’un a été réservé au public venu nombreux assister à la semaine des JTC. Saloua Mohamed a reçu un Tanit d’hommage et un autre Tanit de consécration a été dédié à la carrière de la comédienne Fatma ben Saidane et de Mohamed El Ouni. Le jury international, à la tête de cette 23e édition, était formé de Leila Toubel, présidente du jury, Dr Lina Abyadh du Liban, Youssef Al-Hamdan du Bahrein, José Mena Arbantes de l’Angola, Falah Chaker de l’Irak et du Tunisien Abdelwahed Mabrouk en tant que rapporteur. Leur délibération a abouti au palmarès suivant.

Le palmarès 

Cette soirée était décidément celle du Maroc : Le pays lauréat de cette édition est bien le Maroc avec « Les Jardins des Secrets » de Mohamed Elhor. Cette création théâtrale a raflé le prix de la meilleure œuvre, le prix de la mise en scène et le prix de la meilleure interprétation féminine décerné à Jalila Tlemsi. La pièce interroge l’humain, « Sa raison d’être », sa résistance face aux épreuves. Une tragédie scénique qui traite « de vides existentiels » avec, comme toile de fond, une histoire de famille. La victoire a été annoncée presque en simultané avec celle du Maroc qui fait aussi sensation dans la Coupe du monde du Qatar en remportant son match contre le Portugal et se qualifiant ainsi à la demi-finale. Victoire historique pour un pays arabe et africain.

Le prix de la dramaturgie est attribué à Abdelhalim Messaoudi et Nizar Saidi pour «Dark side». Celui de l’interprétation masculine va à Ghassen Achkar pour son rôle dans «Mine terrestre» de George Ibrahim (de Palestine).

Les prix parallèles ont fait honneur aux artistes et metteurs en scène, pionniers ou en devenir. Quatre créations lauréates, programmée dans la section du « Théâtre de la liberté », ont remporté le prix de la meilleure création de club de théâtre des établissements pénitentiaires et de rééducation : Le 3e prix (ex aequo) est décerné à la prison de Mahdia avec la pièce « Hedha bakhti», texte et mise en scène collectifs, ainsi qu’à la prison des femmes de Manouba avec la pièce «XY», mise en scène par Amal Béjaoui.

Le 2e prix est raflé par la prison de Messaadine avec sa pièce « Besslama», encadrée par Nejib Zguem, texte de Abdelkader Mansour. Le 1er prix est remporté par les détenus – artistes de la prison de Borj Amri avec la pièce «Tkhalbiza», mise en scène par Hassen Ayachi et Mohamed Ali Jaouadi.

Par ailleurs, le prix « Salah El Kessab pour la création » a été décerné à Taoufik Jebali, à l’Irakien Jabbar Joudi et à Mohamed Mediouni.  Le prix Farhat Hached pour la meilleure prestation technique est décerné par l’Union générale tunisienne du travail à Mohamed Nouir pour «l’exilé» de Nader Belaid. Le prix Néjiba Hamrouni pour la liberté d’expression du Syndicat national des journalistes tunisiens revient à «Résistance Plus» d’Imed El May, avec une mention spéciale à «Mercure» d’Aws Brahim.

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