Accueil Culture «La semaine de cinéma de l’Alba» à la Cinémathèque Tunisienne : Histoires et héritages

«La semaine de cinéma de l’Alba» à la Cinémathèque Tunisienne : Histoires et héritages

 

A ne pas rater, le 16 décembre, le documentaire «Carlos, l’aube n’est plus une tentation» de Thierry Deronne (2011, Nicaragua, 70’). La projection sera suivie d’un débat avec Ridha Tlili, directeur de la Fondation Ahmed-Tlili pour la culture démocratique.

La Cinémathèque organise du 14 au 17 décembre 2022 un cycle de projections dédié à la cinématographie sud-américaine avec au programme des productions venues de Cuba, Venezuela, Nicaragua et de Bolivie.

Le cycle sera inauguré par une exposition photographique le 14 décembre à 17h00, suivie de la projection de «José Marti. L’œil du canari» de Fernando Pérez Valdés (Cuba, 120’). Sorti en 2010, ce film aborde l’enfance, l’époque la moins connue de la vie de l’Apôtre de Cuba José Marti, fondateur du Parti révolutionnaire cubain. Né en 1853 à la Havane, issu d’une famille pauvre, José Marti n’a pas droit à l’éducation jusqu’à un âge un peu avancé grâce à un directeur d’école qui le prend sous son aile, il est un témoin direct dans son enfance de l’esclavage et des affres du colonialisme espagnol dans son pays.

«Carlos, l’aube n’est plus une tentation» de Thierry Deronne

José Marti (1853-1895) est la figure la plus importante du XIXe siècle cubain. Cité comme “l’auteur intellectuel” et l’inspirateur de la Révolution cubaine, il est à l’origine de la création, au XIXe siècle de la conscience continentale d’une Amérique métisse, celle qu’il nomma “Notre Amérique”, en opposition à l’Amérique anglo-saxonne du Nord. Il prit la défense des Noirs et des Indiens, fut l’organisateur et le premier dirigeant de la Guerre révolutionnaire d’indépendance de Cuba en 1895. —Cuba est alors une colonie espagnole—, le fondateur du Parti révolutionnaire cubain (1892), celui qui formula pour la première fois une doctrine américaine anti-impérialiste. Il fut aussi poète, critique littéraire et journaliste, reconnu dans toute l’Amérique.

Le jeudi 15 décembre verra la projection à 18h30 de «La planta insolente» de Román Chalbaud (2017, Venezuela, 90’). Ce long-métrage sorti en 2017 dépeint le mandat du président vénézuélien Cipriano Castro.

Une série de courts-métrages de Saint-Vincent-et-les-Grenadines sera proposée le 16 décembre à partir de 16h30 avec au programme : «Grass Men 1» de Vonnie and Roudette, 12’ ; «Grass Men 2» de Aiko Roudette, 17’ ; «Hoghole» (expérimental) de Aiko Roudette, 11’ ; «Messages in the Rock» de Aiko Roudette, 16’ et «La Soufrière» de Colin Browne, 8’.

A ne pas rater le documentaire «Carlos, l’aube n’est plus une tentation» de Thierry Deronne (2011, Nicaragua, 70’), prévu le même jour à 18h30. La projection sera suivie d’un débat avec Ridha Tlili, directeur de la Fondation Ahmed-Tlili Pour la Culture Démocratique.

Le film est le premier documentaire consacré au nicaraguayen Carlos Fonseca Amador (1936 – 1976), fondateur du Front Sandiniste de Libération Nationale, historien, idéologue et guérillero visionnaire de la révolution latino-américaine. Deux ans de voyages et d’enquête de terrain ont permis de reconstruire la vie et la pensée originale de “L’autre Che” en parcourant les lieux clefs de sa longue marche, de Matagalpa à la Havane et de León à Zinica, avec les combattants qui l’ont connu personnellement, tels les paysans qui alimentaient sa guérilla.

Le cycle sera clôturé le 17 décembre 2022 avec la projection à 16h30 de «La nation clandestine» de Jorge Sanjinés (1989, Bolivie, 128’), un film décrit comme l’œuvre la plus complexe et la plus achevée du cinéaste bolivien Jorge Sanjines Aramayo.

Sebastian, Indien aymara, ancien menuisier de cercueils qui s’est adapté à la ville tout en reniant ses origines, retourne un beau jour dans sa tribu indienne sur le plateau andin. Celle-ci l’avait rejeté, il y a des années, le condamnant pour trahison pour avoir favorisé des projets gouvernementaux sans consulter les villageois. Sur son long chemin à pied, portant sur son dos le masque mythique du «Danzanti», il prend conscience de son identité culturelle ainsi que des raisons de son erreur et de son bannissement. Alors qu’il accomplit le rituel du «Danzanti», l’ancienne danse de la mort pour expier sa faute, survient des hommes qui ont de tous autres problèmes…

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