• Les débats télévisés seront organisés sous la conduite de l’Isie qui n’interviendra pas pour fixer les questions
• 7.835.000 citoyens voteront le 29 janvier pour élire 131 députés sur 262 candidats
• 524 agents contrôleurs auront la tâche de superviser les dérapages en matière de financement de la campagne électorale
Parallèlement aux déclarations incendiaires produites à un rythme quasi-quotidien par le secrétaire général de l’Ugtt, Noureddine Taboubi, sur la nécessité impérieuse d’un dialogue national qui sauverait la Tunisie de basculer définitivement dans le chaos et parallèlement aussi à la mobilisation, de plus en plus large, des partis de l’opposition appelant à annuler le second tour des législatives anticipées prévues le 29 janvier avec la participation de 262 candidats qui postulent à 131 sièges au sein du futur parlement (23 sièges connaissent déjà leurs locataires et 7 autres les connaîtront à l’occasion d’élections partielles une fois l’ARP aura pris ses fonctions), Farouk Bouasker, Maher Jedidi et Mohamed Tlili Mansri, les trois responsables les plus influents et les plus médiatisés de l’Isie, s’emploient, sur le terrain, à conduire le second tour des législatives dont la campagne électorale a démarré le 16 janvier et sera clôturée le 27 du même mois à 00 heure et mènent une véritable campagne de promotion des nouveautés qui doivent marquer la campagne, prélude à la journée du 29 janvier, jour du vote.
Dans ce sillage, Farouk Bouasker, président de l’Isie, multiplie les rencontres d’information et de sensibilisation dans l’ensemble des régions du pays avec les candidats, les responsables des instances régionales relevant de l’Isie et les agents contrôleurs de la même instance appelés à suivre le déroulement de la campagne électorale relative au second tour dans le but de veiller à ce que les candidats obéissent scrupuleusement aux conditions de la clarté, de la transparence et surtout au critère du financement propre comme exigé dans le décret électoral n°55 du 15 septembre 2022.
Et Farouk Bouasker de révéler les conditions sur la base desquelles seront organisés les débats télévisés entre les deux candidats d’une même circonscription, une première historique dans les élections législatives depuis le 23 octobre 2011, date des élections des membres de l’Assemblée nationale constituante, même si dans le décret électoral du 15 septembre 2022 amendant la loi électorale de 2014, il n’est pas mentionné que des débats télévisés seront organisés entre les deux candidats finalistes classés lors du premier tour à la première et à la deuxième places.
Côté organisation effective de ces débats télévisés, ce seront Mohamed Tlili Mansri et Maher Jedidi, respectivement porte-parole officiel et vice-président de l’Isie, qui se sont partagé les rôles pour annoncer, une première fois, que c’est l’Instance qui fixera et proposera les questions des débats télévisés pour se rétracter une fois que le Syndicat des journalistes a dénoncé vigoureusement la mainmise de l’Isie sur la TV nationale et annoncer que l’Instance n’interviendra pas dans la conduite des débats télévisés et se contentera de leur organisation logistique.
«Des prémices prometteuses»
Volet organisationnel, l’Isie annonce par la voix de son président que 7.853.000 citoyens sont concernés par le second tour des législatives, 4.222 centres de vote seront ouverts pour accueillir les votants et près de 10 mille bureaux de vote seront ouverts aux mêmes électeurs et que les agents de l’Isie qui accompagneront les législatives seront au nombre de 632, dont 524 sur le terrain, c’est-à-dire accomplissant la fonction de contrôleurs, alors que le nombre des agents administratifs s’élèvera à 108.
Les contrôleurs auront, selon les observateurs et les analystes, à accomplir, durant les deux semaines de la campagne électorale (du 16 au 27 janvier) et aussi durant les journées du 28 janvier correspondant au jour du silence électoral et du dimanche 29 janvier, jour du vote, la mission la plus difficile et la plus délicate, celle de savoir si les candidats ont respecté les conditions relatives au financement de leurs campagnes ou s’ils ont recouru à ce qu’on appelle l’argent sale, c’est-à-dire le financement par des moyens illégaux de leurs activités.
Pour le moment et conformément aux données révélées par Farouk Bouasker et confirmées officiellement lors du premier tour, on n’a enregistré aucun financement illégal et les erreurs ou dérapages qui ont nécessité l’intervention du tribunal administratif et ses trois jugements annulant les résultats par trois candidats au second tour n’ont pas été prononcés pour financement illégal mais plutôt pour des dépassements de réunions non autorisées ou de dégradation d’affiches de candidats concurents.
Farouk Bouasker, président de l’Isie, s’en félicite et prédit que le second tour dont «la campagne électorale se déroule dans les meilleures conditions possibles offre déjà des prémices prometteuses sur le taux de participation au vote le 29 janvier, qui sera supérieur à celui enregistré au 1er tour le 17 décembre 2022».